Pourquoi la Namibie ?

Pourquoi la Namibie ?


Après un voyage organisé au printemps 2007 en Afrique du Sud, pays magnifique mais tourmenté et violent, nous entendons parler de la Namibie.

Grâce aux nombreux témoignages laissés par des voyageurs sur les forums, nous sommes rapidement tentés par l’idée de pouvoir organiser facilement notre voyage, de partir seuls au volant d’un 4x4, sur des pistes où il n’est pas rare de croiser springboks, koudous, oryx, serpents et autres geckos, au milieu de somptueux paysages Et de camper et dormir dans une tente de toit. Tout cela dans un pays calme et sûr.

J’appréhendais un peu de « porter » plus ou moins seule ce voyage car même s’il est facile de voyager en Namibie sans passer par une agence de voyage, Cyrille ne parle pas anglais.

Mais aujourd’hui, après 30 jours passés là-bas, tandis que nous sommes rentrés la tête et les yeux remplis d’images, de sourires, de lumières et de couleurs, nous réalisons que nous avons vécu une extraordinaire expérience, une aventure fantastique dont voici le récit …


QUESTIONS PRATIQUES ...

Avant le départ ...

Avant le départ ...

Nous sommes début novembre 2008 et nous commençons à imaginer et poser sur le papier notre séjour en Namibie, prévu pour le printemps 2009.
Mi-novembre, nous achetons nos billets d'avion (Paris-Francfort sur Lufthansa / Francfort-Windhoek sur Air Namibia), nous contactons directement par mail un loueur de 4 x 4 (African Tracks) et les différents hébergements, campings et lodges, prévus le long du parcours.
Quelques semaines avant le départ nous allons à la Préfecture chercher nos permis de conduire internationaux et nous souscrivons une assurance voyage assistance-rapatriement ( Acs-Ami).

Jeudi 16 avril 2009 (Paris-Francfort-Windhoek)

Jeudi 16 avril 2009 (Paris-Francfort-Windhoek)

Nous y voilà … c’est le grand jour … le début d’une aventure à laquelle nous rêvons depuis 6 mois. Tout est prêt et les bagages sont bouclés. La joie de partir en voyage se mêle à la tristesse de laisser derrière nous nos 2 matous, Réglisse et Gribouille, même s’ils seront entre les bonnes mains de nos petits voisins.

Décollage de Roissy en fin d’après-midi, correspondance à Francfort, enregistrement pour Windhoek … tout se déroule bien. Il est 22h, le sommeil nous gagne et nous décollons comme prévu à 22h40.

Vendredi 17 avril 2009 (Windhoek)

Vendredi 17 avril 2009 (Windhoek)


Après 10h de vol plutôt confortables nous assistons à un superbe lever de soleil avant d'atterrir à WINDHOEK comme prévu à 7h40. La température extérieure est de 9°C …

Le ciel est d’un bleu intense sans nuage et le soleil brille … nous sommes en NAMIBIE !

Récupération rapide des 3 sacs, passage par la douane sans encombre et nous voici dans le hall d’un modeste aéroport (la Namibie n’est pas une destination très courue et il n’est pas rare que certaines personnes ne sachent pas où elle se situe).

Le temps de retirer de l’argent au distributeur, des rands sud-africains car cette monnaie a également cours en Namibie pour une parité identique, nous rejoignons le représentant d’AFRICAN TRACKS et nous récupérons le téléphone satellite et le GPS chez BE LOCAL.

La circulation sur la route qui rejoint le centre-ville est rare et l’animation principale reste les familles de babouins qui la traversent en toute quiétude.

Après avoir signé le contrat du 4x4, réglé la facture, écouté attentivement et traduit à Cyrille les conseils de conduite, effectué l’inventaire du matériel fourni (tout est prévu, y compris la nappe cirée, la bassine en plastique pour la vaisselle, la pelle et sa balayette pour la poussière des pistes et le POTJIE, cette lourde gamelle en fonte indispensable pour cuisiner de bons ragouts !), il est 11h et Cyrille prend le volant.

Arrêt pour faire le plein, premier contact avec des namibiens non européens et très vite, un sentiment de calme et de tranquillité. Quelques hésitations de conduites plus tard (il faut s’habiter à circuler à gauche), nous arrivons à la Pension STEINER où nous avons réservé cette première nuit. L'accueil est souriant et chaleureux. La pension est reposante, avec un jardin ombragé au bord d’une piscine et un parking. Pas besoin de reprendre le 4x4 pour visiter le centre-ville tout proche.

Après la dépose des bagages et un rapide brin de toilette, nous partons découvrir Windhoek. Ambiance décontractée, calme et accueillante, mélange architectural et culturel, propreté des rues où il n’est pas rare d’entendre quelques mots de français ici ou là. Malgré l’altitude de la ville, 1650m, il fait environ 28°C.

Le centre de Windhoek n’est pas très étendu et se découvre à pied. Au cours de notre balade, nous rencontrons Joseph. Venu du nord du pays où il n’y a pas de travail, il nous explique qu’il tente de gagner sa vie en vendant des fruits de palmiers à ivoire qu’il sculpte avec beaucoup de précision et de dextérité et une simple lame, semblable à celle qu’utilisent les maquettistes. Son travail est tellement beau que nous lui achetons plusieurs fruits sculptés avec les différents animaux d’Afrique et nos prénoms. Cette rencontre sera le premier des nombreux moments forts de notre voyage.

Avant de rentrer à l’hôtel, nous passons par PICK & PAY, une grande surface dans un immense centre commercial identique à ceux de chez nous, pour y faire quelques achats alimentaires et énergétiques (bois, allume-feux …) avant notre départ prévu demain. Nous sommes bien chargés mais l’hôtel est proche du centre commercial.

Pour le dîner, The Gatherman, restaurant réputé d’Independance Avenue est complet. La patronne de la pension nous conseille et réserve pour nous une table chez NICE (Namibia Institute of Culinary Experience), une école hôtelière où l’on forme des futurs chefs, située à une dizaine de minutes à pied. Ce choix sera excellent car, dans un cadre sobre et chic à la fois, le service et le contenu des assiettes sont impeccables et excellents. Petite marche digestive, douche et dodo car nous avons prévu de nous lever tôt …

la Namibie nous attend dès demain …


Plus de photos de WINDHOEK ...

Samedi 18 avril 2009 (Windhoek – Mariental / B1 Sud – 4h)

Aujourd’hui c’est le grand départ pour notre tour de la Namibie.

Après un copieux petit-déjeuner buffet, nous chargeons le 4x4, nous réglons notre chambre à la patronne qui nous fait les dernières recommandations de prudence sur la route. Cyrille prend le volant et bien aidés par le GPS réglé en français, nous sortons de Windhoek sans encombre en empruntant la route B1 vers le sud, en direction de MARIENTAL. A Rehobot, nous manquons la bifurcation qui conduit au Lac OANOB où nous pensions pique-niquer. La piste que nous empruntons passe très loin du lac, que nous apercevons tout de même, mais elle nous permet d’appréhender une « gravel road », ces pistes de graviers que nous allons emprunter pendant un mois, et de découvrir des paysages magnifiques. Nous cassons la croûte rapidement à HARDAP DAM, une grande réserve d’eau artificielle et un parc naturel et nous arrivons vers 14h30 au KALAHARI BAGATELLE GAME RANCH, au milieu des dunes rouges couvertes de plantes argentées. Le coin est tranquille, paisible et loin de tout. On y trouve un lodge luxueux qui dispose de tout le confort mais nous avons choisi de loger au campsite, lui aussi 4* puisque nous disposons d’une petite maisonnette individuelle avec sanitaires complets et eau chaude, cuisine extérieure et vue sur les dunes, à plus de 200m du campsite suivant.

Le Rêve…

Nous partons pour un « Sundowner drive » en fin de journée. Le « Sundowner Drive » est un classique en Namibie : un Game drive en 4x4 pour apercevoir les animaux (oryx, koudous, springboks, autruches …), dans une réserve de 10 000 Ha minimum, suivi d’un arrêt en haut d’une dune pour admirer le soleil couchant, un verre à la main. Nous sommes avec un petit groupe de touristes allemands, très nombreux en Namibie (ancienne colonie allemande). Notre guide, Dube, est très sympathique. Nous dînons au Lodge, un dîner Boma, autour d’un feu et de plusieurs marmites en fonte, les Potjies, dans lesquelles mijotent pendant des heures les Potjiekos, ragoûts de gibier. Nous faisons la connaissance d’un couple de français très sympas qui terminent leurs vacances d’un mois en Afrique du Sud et Namibie et qui ont suivi à peu près le même parcours que celui que nous allons emprunter. Un peu « fatigués » après 2 verres de vin rouge sud-africain et une première journée au grand air, Dube nous reconduit en 4x4 au campsite.

Une première nuit un peu fraîche dans notre tente de toit, pas très grande mais confortable, sous le ciel étoilé et la Voie Lactée, bercés par le bruit des criquets.

Le Bonheur …


BAGATELLE KALAHARI GAME RANCH

Dimanche 19 avril 2009 (Mariental)

Réveil à 6h du matin car ici, on vit au rythme du soleil : jamais levés plus tard que 6h et rarement couchés après 21h. Nous sommes un peu endoloris mais çà, c’est le manque d’expérience...

Premier petit-déjeuner en extérieur avec les dunes rouges, les petits- oiseaux et le soleil pour environnement. Départ vers 8h pour un drive matinal. Nous ne croiserons pas plus d’animaux que la veille mais la nature, les couleurs et la lumière sont différentes à cette heure-là. A midi : barbecue de pommes de terre, oignons et herbes, salade de tomates, crêpes maison (sans œuf) et salade de fruits. Il fait chaud mais le lieu est magique. Vers 15h nous apprécions un petit goûter au Lodge, au bord de la piscine avant d’aller voir les guépards. Un grand programme de protection des félins a été mis en place en Namibie et de nombreuses fondations œuvrent pour que la cohabitation avec les fermiers se passent le mieux possible. Le Kalahari Bagatelle possède ses propres félins mais aussi des animaux confiés par le CCF (Cheetah Conservation Found, programme de protection des guépards)

Le soir : dîner-Boma, délicieuse cuisine, vin sud-africain, nuit étoilée …

Pincez-nous, nous sommes en train de rêver !


Plus de photos du KALAHARI ...

Lundi 20 avril 2009 (Mariental-Keetmanshop / B1 sud - 4h)

Lever 5h30. Rangement des sacs de couchage et pliage de la tente. Nous sommes désormais au point. Petit déjeuner au soleil, face aux dunes rouges du Kalahari puis départ pour KEETMANSHOP, notre prochaine étape. Arrêt à Mariental pour faire le plein d’essence des 2 jerricans et au SPAR pour quelques achats. Ici tous les petits métiers existent : laveur de pare-brise, pompiste, celui qui vérifie la pression des pneus, celui qui pousse ton caddie jusqu’à ta voiture… Nous arrivons vers midi au QUIVER TREE RESTCAMP, dans la forêt de Kokerboom, arbre à carquois, que l’on ne trouve qu’en Afrique Australe. Nous sommes seuls au camping et nous choisissons notre emplacement. Barbecue de pommes de terre et oignons, salade de tomates et fruits. L’après-midi nous allons nous balader dans le GIANT’S PLAYGROUND, un immense « terrain de jeu » pour géant, constitué de blocs de pierres et parsemé de Kokerboom. Retour au campsite, repas des guépards à la ferme (rassuez-vous, nous ne constituons pas leur repas. Nous assistons à leur repas … très inpressionnant ces gros « chats ») et photos dans la forêt au coucher du soleil. Dîner très accueillant à la ferme : salade de chou, carottes, ragoût d’oryx, riz, petits légumes, mousse au chocolat avec Amarula et vin sud-africain. Les propriétaires du lieu sont des fermiers blancs qui ont cette seconde activité tournée vers le tourisme : campsite, maisonnettes et repas. Retour à pied pour mieux digérer ce délicieux dîner et rencontre avec un petit gecko sur le chemin. Dodo


QUIVERTREE FOREST CAMP

Plus de photos de KEETMANSHOP ...

Mardi 21 avril 2009 (Keetmanshop – Fish River Canyon)

B4 Lüderitz et C12 - 4h via Hobas


Réveil à 5h30. Quelques moutons « qui roucoulent » (des Caracul blancs à tête noire, typiques de cette région d’élevage ovin) traversent le campsite. Le jour pointe son nez après une nuit très ventée. Nous assistons au lever du soleil en prenant notre petit déjeuner. Pas mal la vue depuis la salle à manger ! Partout, beaucoup de gros insectes à grandes pattes, corps et cris de criquets, des Namibians Bugs. Départ pour le Fish River Canyon par les « gravel roads » poussiéreuses (je comprends mieux la présence d’une pelle et balayette dans l’équipement du 4x4). Après un petit tour de ville de Keetmanshoop, nous empruntons une route rectiligne qui traverse de grandes étendues désertiques. Arrêt au FISH RIVER CANYON, porte de HOBAS, le deuxième plus grand canyon au monde après celui du Colorado. C’est une merveille. Il fait beau, l’air est agréable et il n’y a presque personne. Un must pour les randonneurs : 5 jours de marche au fond du canyon pour parcourir les 85km qui relie Hobas à Aï-Ais à l’extrémité sud du canyon. Il faut prévoir eau et alimentation pour 5 jours et ne jamais oublier que pour préserver le lieu « Tout ce qui descend dans le canyon doit en ressortir ». La descente dans le canyon sera possible fin mai cette année à cause des fortes pluies de janvier à mars, et réservée aux sportifs présentant un certificat médical. Il y a des rochers à escalader, des « piscines » remplies d’eau qu’il faut traverser en portant son matériel sur la tête, sans compter la chaleur , pas moins de 40°C. Les rencontres avec les animaux sont nombreuses, l’expérience est unique mais il faut avoir une sacrée forme pour vivre ce bonheur. Nous pique-niquons au Main View Point puis nous partons pour le CANYON LODGE où nous avons réservé une maisonnette.

Ce Lodge est une merveille d’intégration dans le paysage et comme partout jusque-là, l’accueil est souriant et sympathique et de nombreuses activités de découverte de l’environnement sont prévues. Une piscine, à l’écart des maisonnettes, est à couper le souffle car elle domine un panorama où le regard ne s’arrête pas. Petite baignade car l’eau est tout de même très fraîche puis départ en fin d’après-midi pour un Sundowner Walk, une promenade jusqu’au sommet des rochers, avec Madeleine, originaire de Swakopmund et chargée de l’accueil de la clientèle pour toute la saison. En route elle nous raconte l’histoire du Gondwana Park, une ancienne ferme d’élevage qui s’étend sur 50 000 Ha, à perte de vue, où l’on s’attend à voir apparaître diligences, cow-boys et indiens. Elle nous explique aussi la flore locale et sait nous faire apprécier la beauté du lieu. Nous sommes les seuls français parmi de nombreux allemands et quelques sud-africains. Le dîner, accompagné de vin sud-africain est super, entrée et dessert servis à table comme souvent et plats principaux en buffet : saltimbocca d’oryx, porc, pommes de terre, légumes et patate douce. Retour à la chambre et coucher vers 20h30 !


CANYON LODGE

Mercredi 22 avril 2009 (Fish River Canyon / C37 vers Ai-Ais)

Grasse mâtinée jusqu’à 6h ! Lever tranquille, en même temps que le soleil. Buffet pour le petit déjeuner. Chargement du 4x4 puis départ pour Aï-Ais, point d’arrivée du Fish River Hikking au sud du canyon. La route est désertique et caillouteuse, encaissée entre les montagnes plutôt sombres. Arrivés à Aï-Ais, malgré un accueil chaleureux nous sommes un peu déçus car tout le site est en cours de rénovation. La piscine et les thermes, alimentés par la source chaude sont vides et nous nous promenons au milieu d’un chantier. Quand les travaux seront terminés, le lieu sera superbe. La source chaude est bien protégée car l’eau qui sort est à 65°C. Inutile de songer à y plonger sa main … Le long de la Fish River, de belles tentes avec véritables lits ont été installées et les emplacements de camping sont très bien équipés. Il n’y a pas grand-chose à voir ou faire ici en ce moment mais les gens y sont chaleureux et on ne peut que souhaiter qu’ils parviennent à terminer les travaux avant l’ouverture de la randonnée dans un peu plus d’un mois. Nous reprenons la route pour rejoindre le CANYON ROADHOUSE, un motel de style mexicain au milieu de nulle part, où reposent de nombreuses carcasses de belles voitures anciennes. Le Lodge dispose également d’un campsite mais, quand il se met à tomber une belle averse dans l’après-midi, nous ne regretterons pas d’avoir choisi une chambre, la chambre « Honeymoon » (lune de miel. Après la pluie, nous décidons de prendre le 4x4 pour découvrir les environs : superbe arc-en-ciel, troupeaux de springboks et autruches, différentes couleurs dans les paysages, la végétation et le ciel. Nous rentrons au Lodge avant la tombée de la nuit. Très gentiment le personnel nous signale que notre roue se dégonfle et il nous faudra sans doute la changer bientôt ou tout du moins la regonfler fréquemment. Dîner à la carte : soupe de potiron et pommes de terre, Steak de koudou avec légumes, pommes de terre et sauce à l’ail, Strüdel namibien (la pâtisserie allemande est très présente), fromage blanc sur cake au gingembre et cannelle et Merlot rouge sud-africain. Un délice pour les papilles … Toujours le sourire et la gentillesse des namibiens, ravis de nous dire les quelques mots de français qu’ils connaissent. Coucher 20h.


Plus de photos du FISH RIVER CANYON ...

Jeudi 23 avril 2009 (Fish River Canyon – Aus / C12 puis B4 Ouest – 3h30)

Nous sommes réveillés vers 4h30 alors nous nous faisons un petit café en attendant une heure raisonnable pour le petit-déjeuner. Levés et prêts très tôt, nous constatons que l’une des roues du 4x4 est définitivement à plat. Un employé vient nous aider à la changer et l’emporte pour la réparer pendant que nous prenons notre petit déjeuner. C’est très sympa car nous avons ainsi pu voir où placer le crick sur cette grosse bête et nous avons gagné pas mal de temps. Après avoir payé la chambre et quelques achats, récupéré notre roue réparée avec une mèche et chargé le 4x4, nous réalisons que nous terminons notre 1ère semaine en Namibie. Nous ne voyons pas le temps passer, nous ne nous ennuyons jamais car chaque instant apporte son lot de découvertes. Nous partons donc pour Aus et ses chevaux sauvages de Garub Le paysage est magnifique et très changeant : tantôt des collines de roches rouges, tantôt d’immenses étendues d’herbes jaune pâle où paissent quelques vaches. A Aus nous faisons le plein dans une station qui fait aussi supérette. Les patrons, de vrais « broussards » très souriants et très sympas, vendent un peu de tout et nous achetons des petites tourtes aux champignons et au poulet pour notre déjeuner. Le KLEIN AUS VISTA est situé dans un endroit magnifique : roches orangées, herbes jaunes, arbres de différents tons de vert et ciel limpide bleu vif. Les 10 emplacements, sans électricité, sont équipés de table, barbecue, poubelle et point d’eau. Les blocs sanitaires communs sont hyper propres et bien organisés (lavabo, lessive, vaisselle). Déjeuner barbecue : les tourtes achetées à Aus, pommes de terre dans la braise, salade de tomates et salade de pommes-ananas. On ne se laisse pas abattre et on profite du lieu, du silence et du soleil. Nous sommes à 1700m d’altitude, alors il fait frais et c’est venté. Après le repas nous partons faire une petite promenade digestive dans les environs puis en fin d’après-midi nous partons pour GARUB, à une vingtaine de kilomètres sur la route de Lüdéritz, où nous espérons voir des chevaux sauvages. Descendants des chevaux que l’armée allemande a abandonnés ici après la défaite de la 1ère guerre mondiale, ils se sont habitués au fil des années à vivre seuls dans le désert, . La gare de Garub, un simple panneau au bord de la voie ferrée au milieu de nulle part, abrite un point d’eau où il n’est pas impossible de les voir venir en horde pour se désaltérer avant de continuer leur route.

Nous avons eu beaucoup de chance car 2 groupes de chevaux sont venus juste devant nous au point d’eau. Ce fut un moment magique car nous étions seuls dans ce lieu superbe et silencieux. Ce soir ce sera dîner, délicieux et très sympathique, au Lodge : soupe de lentilles, springbok, porc, légumes, dessert au chocolat et à la menthe, et Pinotage rouge d’Afrique du Sud. Il fait froid au moment du retour à pied, retour plus rassuré qu’à l’aller car nous avons eu confirmation de l’absence de prédateurs dans la région. Nuit très ventée, fraîche et humide.

Les chevaux de Garub : arrivés en 1900, depuis l’Europe puis CapeTown et Lüderitz, abandonnés sur place après la défaite de l’armée allemande, sans clôture ils se sont déplacés et ont survécu grâce aux points d’eau naturels et aux plantes.

La zone déclarée « Diamond Area » a écarté les hommes et ainsi favorisé leur protection. Aujourd’hui Garub fait partie du Naufluft Park, un espace protégé de 40 000 Ha et 90 chevaux (34 femelles et 46 mâles) y ont été recensés en 2000. On prévoit un accroissement du cheptel de 5 à 10 chevaux par an, ce qui est faible car il y a peu de femelles et la mortalité est élevée chez les fœtus et les jeunes. Ils parcourent de grandes distances pour trouver peu d’alimentation. Les prédateurs, léopards, hyènes, guépards et la route Aus-Lüderitz sont leurs principaux ennemis. Quand il fait 30°C, ils boivent toutes les 30h et quand il fait 22°C, ils ne boivent que toutes les 72h, ce qui explique leur présence très aléatoire au point d’eau de Garub.


KLEIN AUS VISTA

Plus de photos de AUS, KOLMANSKOP et LÜDERITZ ...

Vendredi 24 avril 2009 (Aus – Lüderitz / B4 Ouest – 2h)

Lever très matinal. Nous sommes frigorifiés et les parois intérieures de la tente sont couvertes d’humidité due à la condensation. Je fonce sous la douche chaude. Petit déjeuner rapide face aux montagnes dont le sommet est sous la brume et départ pour LÜDERITZ par la route B4. Le paysage est magnifique et les couleurs somptueuses au lever du soleil quand la brume a disparu: montagnes noires, plaines jaunes, ciel bleu-gris et grand soleil. Rapidement les collines verdoyantes font place au sable. Nous traversons la zone interdite, zone désertique et ancien site d’exploitation des diamants. L’arrivée vers Kolmanskop un peu avant Lüderitz, sous la pluie et dans le brouillard, au milieu des dunes de sable orange, a quelque chose de fantastique. Lüderitz a son charme : un port avec ses bâtiments délabrés jouxte de très belles maisons d’architecture allemande. Nous passons acheter le permis de visite de Kolmanskop et nous arrivons très tôt au NEST HOTEL, situé en bord de mer. La chambre est hyper classe et le très petit balcon surplombe la mer, face à la baie de Lüderitz.

Nous rejoignons KOLMANSKOP, cité minière fondée à la fin du 19ème siècle par des colons allemands, parmi lesquels Adolf Lüderitz, aujourd’hui abandonnée et rendue au sable du désert. En fin de mâtinée, le soleil se lève enfin et notre balade, dans cette ville abandonnée et envahie par le sable, devient très agréable. Certaines maisons ont été restaurées et nous permettent d’imaginer la vie de ses familles (300 blancs et 800 noirs) au milieu du désert, où l’eau potable était importée du Cap en Afrique du Sud, distante de plus de 1000km. Un petit musée nous permet de découvrir les différentes techniques imaginées par les ouvriers pour dérober des diamants et les différents moyens pour les combattre. Les diamants étaient cachés dans les talons de chaussures, les paquets de cigarettes, les postes de radio et parfois même avalés. Des détecteurs et des rayons X étaient installés pour révéler le contenu de toutes ces cachettes. L’hôpital de Kolmanskop a été d’ailleurs le premier hôpital d’Afrique équipé de rayon X. Les ouvriers ont alors utilisé des pigeons voyageurs qui emportaient jusqu’à 35 diamants dans un petit sac placé sur leur dos ou des arbalètes pour envoyer les diamants hors de la zone diamantifère. Le lieu est très étrange et l’on y ressent bien l’atmosphère d’une ville fantôme, désertée en 1936 au profit d’Oranjemund situé à l’embouchure du fleuve Orange où l’on avait découvert de la Kimberlite.

Retour à Lüderitz, découverte de son architecture et de ses bâtiments qui datent de l’époque de la colonisation allemande, déjeuner au Diaz Café puis départ pour les environs de la ville avec le 4x4 : la péninsule de Lüderitz où l’on construit de superbes maisons d’architecte avec vue sur la baie, Diaz Point où accosta le navigateur Portugais Bartolomeo Diaz, la grande plage Agate Bay, Second Lagoon et ses flamants roses. Dîner vers 18h30 au restaurant de l’hôtel (et oui, ici on dîne tôt ici !). Retour à la chambre vers 20h.


NEST HOTEL

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Samedi 25 avril 2009 (Lüderitz - Monts Tiras / B4 Est, C13 puis D707 – 4h)

Après une bonne nuit dans un bon lit et une douche dans une salle de bain confortable, le soleil se lève sur la baie de Lüderitz. Super petit déjeuner buffet. Cet hôtel est une belle halte pour nous reposer et nous détendre.

Nous reprenons la route B4 pour revenir sur Aus et rejoindre les Monts Tiras. Sur la route juste après Kolmanskop, en surgissant juste devant le 4x4, un springbok a bien failli finir sur notre barbecue, ou plutôt défoncer l’avant du 4x4, non sans avoir fait peur à Cyrille. La route est rectiligne, coincée entre le Namib Naukluft Park et le Sperrgebiet Park (zone interdite). Un peu après Aus, nous bifurquons sur la C13, une piste rouge orangée où la circulation est rare. Nous empruntons ensuite la D707, une piste magique aux multiples couleurs, qui remonte le long du NAMIB NAUKLUFT PARK et au pied des MONTS TIRAS. Un paysagiste et un peintre sont certainement passés ici car chaque virage révèle ses surprises de formes et de couleurs. Nous sommes seuls sur presque 150km et nous nous arrêtons pour « écouter le silence » et prendre le temps d’observer springboks, oryx, autruches et autres chacals. Nous sommes dans une « Conservancy », sorte de conservatoire écologique et environnemental qui regroupe 4 fermes pour une superficie totale de 147 000Ha. Ici l’énergie est solaire et éolienne et on récupère les eaux de pluie. Les poteaux électriques sont toujours présents sur le bord de la piste mais ils n’ont plus de fils électriques.

Une fois franchie la porte d’entrée, la ferme KOIIMASIS est à 20km ! (Prévoir d’arriver en avance si l’on est invité et pas question d’oublier le pain ou les fleurs). La piste en sable orange, demande la position 4x4. Nous franchissons ainsi les portes des différentes fermes de la Conservancy pour arriver dans un endroit génial.

La propriétaire de la ferme, Anice, nous accueille avec le sourire et nous lui achetons pour midi et ce soir de la viande marinée, des steaks d’autruche et de koudou, qu’elle prépare elle-même. Elle élève également des inséparables, des perruches, des dindes, des faisans, des poules et des autruches et vend des œufs d’autruche décorés. Dans un enclos, il y a aussi quelques renards et une petite femelle suricate orpheline âgée de 6 mois qui n’a qu’une seule envie : sortir de l’enclos. Les 4 emplacements de camping sont très éloignés les uns des autres et quelques chevaux se promènent dans le campsite. Il y a aussi un peu loin quelques jolies maisonnettes aux couleurs extérieures parfaitement en harmonie avec celles du paysage. Nous disposons comme toujours d’un barbecue, d’une table en pierre, avec bancs en pierre ici, point d’eau, poubelle et tonnelle. Après un excellent barbecue (steaks d’autruche et pomme de terre), nous partons faire une balade à pied, conseillée par Anice, de 2h environ dans la ferme, qui nous permet de croiser des chevaux, de découvrir ses élevages d’oiseaux ainsi que le ranch d’un « murmureur ». Avec douceur et patience, il habitue petit à petit les chevaux à être menés par l’homme. A peine rentrés, la nuit commence à tomber. Barbecue du soir à la lampe à gaz, ce qui ne nous empêche pas de déguster les steaks de koudou et les pommes de terre. Il ne nous manque qu’une bonne bouteille de vin. Une fois couchés dans la tente, sous un ciel limpide et étoilé, nous réalisons qu’il est 19h !


KOIIMASIS RANCH

Dimanche 26 avril 2009 (Monts Tiras – Duwisib - Hammerstein Lodge)

(D707, C27, D826, D831, C19 Ouest - Tsaris Pass – 4h)

Après une nuit ventée mais douce et hyper calme, nous nous levons vers 5h30. Douche hyper chaude, dans un bloc sanitaire hyper propre et joliment décoré, puis petit déjeuner dans un cadre de rêve. Nous passons dire au revoir à Anice et nous quittons la ferme Koiimasis vers 8h. Nous avons noté ses conseils quant à la piste à emprunter entre le Lodge Hammerstein et Sesriem dans quelques jours. La piste D707 traverse des étendues herbeuses et des montagnes qui semblent couvertes de velours. SUPERBE ! Nous faisons un arrêt au château de DUWISIB, construit par un riche baron allemand, entre 1908 et 1909 et qui fit venir d’Allemagne jusqu’à Lüderitz, le mobilier, la vaisselle et les matériaux de construction. Seules les pierres viennent de Namibie. Quand on connaît la distance entre ici et Lüderitz, 270km environ, on imagine la difficulté du transport en charrettes tirées par des bœufs ou des ânes sur des pistes cahoteuses qui n’avaient rien à voir celles que l’on emprunte aujourd’hui ! Et puis ce pauvre baron n’aura pas beaucoup profité de son magnifique château puisqu’il décèdera en 1916 au cours de la bataille de la Somme laissant son château à sa veuve d’origine américaine.

Après Duwisib la piste devient ensuite très plate, presque monotone pour redevenir magique aux abords de la TSARIS PASS. La piste de couleur pourpre est entourée de collines couvertes d’herbes jaunes. On est ici à 1900m d’altitude. Girafes et springboks gambadent au bord de la route et l’on aperçoit de nombreux oiseaux. Nous arrivons au Lodge HAMMERSTEIN vers 12h30. L’endroit est isolé, la chambre simple mais confortable avec eau bouillante, lits confortables et déco de salle de bains originale (frise avec des zèbres et des oryxs). Après un rapide casse-croûte, nous entamons un après-midi repos et cartes postales dans un joli jardin ombragé avec piscine, en attendant le « Wildcat Tour » organisé en fin d’après-midi. Ce Lodge soigne également des guépards et des léopards mais aussi des caracals, sorte de petits lynxs à oreilles pointues. Il y a aussi un zèbre de montagne qui a mauvais caractère, quelques petits scorpions noirs et de grosses abeilles rouges. Le Wildcat Tour nous permet d’approcher des félins puisque nous entrons dans l’enclos des guépards et celui des caracals Roméo et Juliette, et même de caresser quelques guépards. Je ne suis tout de même pas totalement rassurée même s’ils ronronnent beaucoup !

Nous observerons le léopard, Lisa derrière les grilles de son enclos car même si elle est arrivée ici bébé, il a fallu l’enfermer quand elle a eu 2 ans, ses instincts de chasseresse devenant trop dangereux. Seul bémol à cette visite forte en émotion : la présence d’un groupe d’allemands, conduit par une guide-cheftaine, décidera le guide à ne donner ses explications qu’en allemand et très peu en anglais. J’ai pu faire de très beaux portraits de félins. Dîner Boma le soir autour d’un Braii (barbecue) copieux et accompagné d’un bon vin sud-africain : steak d’oryx, saucisses, polenta, dessert pomme-vanille-cannelle et crème anglaise.


HAMMERSTEIN LODGE

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Lundi 27 avril 2009 (Hammersteil Lodge – Sesriem / C19 Est, D827, C27 – 3h)

Réveil matinal, super petit déjeuner de bacon, œufs brouillés ou pochés, viande hachée, céréales, pain …, chargement du 4x4, vérification des boulons des roues et départ pour SESRIEM par la C19, la D827 et la C27, le long de la NAMIB RAND RESERVE, comme nous l’avait conseillé Anice à la Ferme Koiimasis. La piste D827 est superbe, toute en tons pastel. Pas une voiture croisée ou doublée sur 150km. Paysages superbes au milieu des montagnes et des collines. Quelques renards, chacals et geckos croisés sur la route.

Dans la Namib Rand Reserve nous rencontrons 2 sud-africains de Captown, un père et son fils, qui viennent de crever une roue sur des graviers coupants. Hélas pour eux, leur première roue de secours est déjà crevée et n’a pas été réparée et ils ne disposent que d’un pneu de rechange. Nous embarquons donc dans notre 4x4, le fils, les 2 roues crevées, le pneu de rechange et nous laissons le père au bord de la piste. Un guide namibien avec des touristes nous indique le Sossusvlei Mountain Lodge où l’on effectue des réparations. Ce Lodge est magnifiquement situé, face à la plaine jaune et aux dunes rouges. Sous le soleil et le ciel limpide, la piscine à débordement, couleur bleu azur, fait figure de mirage. Nous repartons jusqu’à l’atelier situé à quelques kilomètres de là, avec le mécanicien qui nous a rejoint, installé à l’arrière entre le frigo et notre propre roue de secours. Nous déposons tout ce petit monde au garage puis nous repartons prévenir son père que la réparation sera un peu longue mais que le mécanicien ramènera en camionnette son fils, les roues et le pneu. Bien installé à l’ombre se son véhicule, il est en train de savourer une bonne bière fraîche. Ce dépannage épique nous a donné l’occasion de faire un belle rencontre.

Nous arrivons vers 12h30 au SESRIEM RESTCAMP, l’un des plus grands de Namibie, toujours complet car situé juste à l’entrée du Sossusvlei Park. Notre emplacement, N°10, spacieux et ombragé, offre une superbe vue sur les dunes au loin. Nous improvisons un barbecue rapide avec ce qu’il nous restait (le mini-market du Restcamp propose surtout des boissons, des cartes postales et des souvenirs).

Départ pour les dunes même si nous savons que nous n’irons pas jusqu’au bout de la piste car le parc ferme tôt. Nous parcourons tout de même les 65km qui mènent à la fin de la route goudronnée, en passant par la Dune 45, en apercevant quelques oryx et springboks et en admirant le coucher de soleil sur le trajet retour. Nous sommes seuls à cette heure-là, le lieu est magique et l’atmosphère presque irréelle ! Un pur moment de BONHEUR !

Le soir, dîner buffet au restaurant du Restcamp : une grande salle très haute de plafond avec un grand bar circulaire et de grandes tables pour manger. Autre détail : partout des prises électriques pour recharger les batteries de téléphone, ordinateur ou GPS. Nous nous couchons très tôt car demain c’est lever vers 4h30 pour le survol de la région en montgolfière. Nuit douce et étoilée, comme tous les soirs en Namibie, à peine perturbée par les cris des chacals qui cherchent à manger dans les poubelles.


SESRIEM RESTCAMP

Mardi 28 avril 2009 (Sesriem)

Lever à 4h30, comme tous les campeurs décidés à assister au lever du soleil au sommet de la Dune 45 ou de la Dune Elim. De notre côté nous avons choisi de survoler les dunes en montgolfière au lever du soleil. RDV à l’entrée du camp à 5h15, ramassage des clients dans les différents logements pour un décollage prévu vers 6h30, au milieu de nulle part. Notre pilote belge-sud africain installé en Namibie depuis 5 ans, s’appelle Paul et est un véritable sosie de « Crocodile Dundee ». Au moment du décollage, l’un de ses assistants dépose dans la nacelle une touffe d’herbes, présage pour un bon vol et surtout un bon retour sur la terre ferme.

L’ascension se fait tout en douceur et en silence, puis nous nous déplaçons ensuite à 25-30 km/h. C’est calme, apaisant et reposant. Aucun bruit et une magnifique lumière du soleil levant. Pendant 1h30 nous profitons des paysages vus du ciel.

L’atterrissage est parfait, pile sur la remorque qui ramènera la nacelle. Il nous conduit ensuite en 4x4 vers notre petit déjeuner, installé au milieu du paysage, un somptueux buffet salé-sucré au champagne, que Paul sabre dans les règles de l’art. La scène est surréaliste et incroyable !

Ensuite départ avec Tomas, toujours en 4x4, pour un petit drive qui nous permet de découvrir la flore, la faune et de superbes points de vue.

Retour au camp vers 10h30. Barbecue et départ aux dunes pour l’après-midi. Nous hésitons à faire nous-mêmes en 4x4 les 5 derniers kilomètres qui mènent à Sossusvlei et Deadvlei. Nous optons donc pour l’option taxi-4x4 mais une fois sur le parking, alors qu’aucun chauffeur n’est là, nous nous lançons sur la piste très sableuse, en position 4x4 maximum, boite courte. Le moteur hurle, il fait une chaleur d’enfer, Cyrille mouille le tee-shirt mais il se débrouille comme un chef. Ceci dit nous avons beaucoup de chance car contrairement au petit matin où il y a foule et où les 4x4 avancent en file indienne, à cette heure-ci la piste est libre. Cela nous évite d’être bloqués par un autre 4x4 et nous permet des écarts de conduite sans conséquence. Cyrille avouera le soir venu avoir tout de même eu la trouille ! C’est vrai que nous ne disposions d’aucun matériel pour nous en sortir en cas d’enlisement sauf un mode de conduite « différentiel » à utiliser très modérément. Quelques kilomètres à pied pour découvrir d’anciens lacs asséchés: Deadvlei, dominée « Big Mamma » et « Big Daddy », 2 dunes encore plus impressionnantes que la dune 45, puis Sossusvlei.

Nous croisons quelques springboks et autruches. Le site est tellement beau que je prends vraiment beaucoup de photos ! Retour par cette même piste de sable, beaucoup de chance à nouveau, une petite pause sur le parking pour laisser le temps au moteur de refroidir et c’est retour vers le camping. Les yeux grands ouverts à regarder sans nous lasser ces paysages irréels. Nous nous surprenons à écouter le silence de cette fin d’après-midi et nous avons presque le sentiment d’être seuls au monde.

Shopping au camping : pas des folies mais juste une bière et quelques chips. Repos, douche et lessive d’aller dîner au restaurant du Restcamp.


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Mercredi 29 avril 2009 (Sesriem – Solitaire – KuanguKuangu / C19, C14 et D1275 – 3h)

Réveil vers 5h, au départ des autres campeurs pour les dunes (c’est le même rituel tous les matins). Nous restons allongés dans la tente, la tête tournée vers le paysage et les dunes pour mieux observer les animaux, surtout des oiseaux mais aussi un dernier chacal qui termine sa tournée nocturne dans le camp et repart chez lui. Petit déjeuner tranquille face au paysage éclairé par le soleil levant. Plusieurs oiseaux effrontés n’hésiteront pas à picorer nos assiettes ou à rentrer dans le 4x4 ou dans la tente.

Aujourd’hui, départ pour Solitaire puis Kuangukuangu.

SOLITAIRE : une station d’essence, un lodge, une épicerie-tabac-boulangerie-boucherie et de vieilles voitures rouillées dont une Peugeot 404 break.

Solitaire a des airs de Bagdad Café…

KUANGUKUANGU : une maisonnette dans un paysage magnifique, face à une chaîne de montagnes, les Rantberge sans doute. Une maisonnette tout confort, à 3km du Barchan Dunes, parfaitement intégrée dans le paysage et que l’on aperçoit au dernier moment. Des roches brunes qui deviennent orangées au fil du jour, de l’herbe argentée et des arbres verts ou jaunes. Le bruit du silence, le vent, le soleil. Le luxe sobre avec douche, WC et cuisine en plein air, barbecue et terrasse face au paysage magique et magnifique que des baies vitrées permettent d’admirer depuis le lit.

Le bonheur à l’état pur. Une étape inoubliable au milieu de notre voyage.

A notre disposition : musiques diverses dont la chorale namibienne de Mascato, des livres, des revues et des magazines de voyage et de photos.

Le soir nous dînerons chez Hannitje et Willem, nos hôtes propriétaires du Barchan Dunes et gérants de Kuangukuangu, en compagnie d’un couples d’allemands très habitués au vacances en Namibie et un français, venu ici pour travailler pour un ami architecte, aux finitions d’une maison. Le décor est magnifique et le repas un vrai régal. Nous sommes les « invités » de nos hôtes : Hannitje qui nous ont préparé soupe, ragoût d’oryx, riz et petits pois, tarte au chocolat, brandy et crème Chantilly et Willem qui nous fait déguster de bons vins sud-africains. Retour en 4x4 pour « notre » maisonnette, en restant prudent dans les virages : « l’important est de bien négocier les virages pour éviter les arbres » nous a dit Willem avant le départ.


NAMIB SKY SAFARI

Jeudi 30 avril 2009 (KuanguKuangu –Walvis Bay / C14 – 4h30)

Réveil avec le soleil, petit déjeuner sur la terrasse, douche chaude avec le Donkey System (un cylindre contenant l’eau chauffée par un feu situé sous la cuve) Nous repassons dire au revoir à Hannitje et Willem, prendre quelques oranges et nous partons pour Walvis Bay (la baie aux baleines). Ce trajet de 4h30 sur la C14, qui passe par la Gaub Pass puis la Kuiseb Pass et son canyon, va nous permettre de découvrir pas moins de 5 ou 6 paysages différents et de repasser le TROPIQUE du CAPRICORNE.

La route est superbe mais assez fatigante car très empruntée par les touristes venant directement de Windhoek et désireux de passer le week-end sur la côte. Nous avons même l’occasion de voir passer à toute vitesse quatre ou cinq Mercedes dernier modèle, apparemment ici pour réaliser des tests en conditions difficiles. Juste avant la ville, nous faisons une halte à la Dune N°7, 150m de haut seulement, où l’on peut pratiquer la luge et le sandboard. Nous avons emporté une pelle à luge au cas où mais en fait le sable s’enfonce sous notre poids. Pas de véritables glissages mais un bon moment dans cet endroit où viennent s’amuser beaucoup de touristes et de familles namibiennes.

WALVIS BAY est une grande ville, constituée de larges et longues avenues, bordées de maisons assez somptueuses ou colorées, un peu comme à Knysna ou Plettenberg en Afrique du Sud. Tous les styles (moderne, normand, kitch …), tous les matériaux et toutes les couleurs se côtoient et la ville est propre. Visite rapide à la recherche de la fameuse locomotive « La Hope », visiblement déplacée dans un hangar désormais, et de Levo Tours avec qui nous partirons demain pour une sortie en mer en bateau sur la lagune. Les propriétaires du Guesthouse KLEINES NEST sont en congés et les employés qui ne nous attendaient pas vraiment hésitent à nous donner notre chambre. Finalement tout s’arrange. De style moderne, face à la lagune, l’endroit est confortable et la chambre est spacieuse avec vue sur la lagune. Nous dînons au Raft, un restaurant sur pilotis, recommandé par plusieurs guides. Très bon repas de poissons dans un cadre assez sympathique, décoration tout en bois, au-dessus de l’eau. A l’extérieur nous nous ferons un peu avoir par un soi-disant Car Watcher qui n’en sera pas un et par un vendeur de bibelots à qui nous achèterons un peu cher, mais cela nous le sauront plus tard, un couple de petites girafes. Au retour, une petite chatte noire et blanche, « Beauty », nous suit jusqu’à la chambre. Calme, propre et très câline, elle semble très bien connaître les lieux et passera la nuit avec nous (nos chats nous manquent). Pour ne pas avoir d’ennui avec le Guesthouse, je la remets dehors au petit matin mais nous apprendrons plus tard qu’il s’agit de la chatte des propriétaires.


KUANGUKUANGU

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Vendredi 1er mai 2009 (Walvis Bay – Swakopmund / (B2 – 0h45)

Lever matinal (c’est désormais une habitude !). Douche très chaude et petit déjeuner-buffet à 7h. Nous payons la chambre à la maman des propriétaires qui nous « présente » la chatte Beauty (si elle savait qu’elle a passé la nuit sur notre lit !) puis départ pour le port où nous avons réservé une sortie sur la lagune avec l’agence LEVO TOURS. Mâtinée, très ventée et très fraîche mais très sympa et très intéressante, en compagnie de Joe notre skipper. Quelques suisses francophones, allemands et un couple de jeunes français sympas, font partie de notre groupe. Les otaries à fourrure, Casanova et Jessie, s’invitent à bord, les pélicans et les mouettes, dont l’une s’appelle Nelson, volent au côté du bateau pour attraper du poisson. Nous allons jusqu’à la colonie d’otaries, beaucoup de jeunes, tout au bout de la lagune, puis à l’île de Guano (le guano se vend 700Us$ la tonne), une île privée dont la récolte de guano, 2 mois seulement, juillet et août) rapporte 50 000 $US. Nous naviguons jusqu’au phare et enfin sur le plein océan pour observer les dauphins (appelés aussi « là … là » par les touristes !). Au retour, déjeuner froid et vin pétillant d’Afrique du Sud sur le bateau, tandis que Casanova et Jessie aimeraient bien s’inviter à bord. Beaucoup d’humour et de gentillesse, jusqu’au moment du débarquement où Joe va même porter ses passagers sur la terre ferme, les dames dans les bras et les messieurs sur le dos, car le bateau est trop loin de la petite crique.

Nous reprenons le 4x4 garé devant le bureau de Levo Tours pour rejoindre Swakopmund et le BEACH LODGE, hôtel situé en dehors de la ville et un peu difficile à trouver car notre GPS n’est pas à jour. La ville s’étend sur le désert un peu plus chaque jour et il y a de nombreux clos de très belles maisons neuves et colorées. L’hôtel est magnifique, en forme de coque de bateau. Notre chambre est superbe avec sa fenêtre en forme d’énorme hublot et la vue sur la plage depuis la salle de bain.

Dans l’après-midi nous partons pour la WELWITSCHIA Drive et la Vallée de la Lune. Le soleil se lève et cette balade est très sympa malgré la poussière. Nous sommes seuls dans ce paysage lunaire et nous apercevons de nombreuses plantes.

La WELWITSCHIA MIRABILIS …

Découverte en 1860 par le Dr Welwitsch, cette véritable plante fossile (le plus ancien spécimen a 1500 ans) ne pousse que dans le désert du Namib (Namibie et Angola). Elle est constituée de 2 grandes feuilles linéaires qui croissent de façon indéfinie dans des sens opposés et dont les extrémités se lacèrent, laissant ainsi imaginer qu’il y a plus que 2 feuilles.

Les joueurs de l’équipe namibienne de rugby à XV sont surnommés les Welwithschias.

Obtention du permis pour la Welwitschia Drive :

MINISTRY OF ENVIRONMENT AND TOURISM - Walvis Bay office: Henrich Baumann Street Road - Number 643
Monday to Friday: 8h - 13h and 14h - 17h / Saturday, Sunday & Public Holidays: 8h - 13h

MINISTRY OF ENVIRONMENT AND TOURISM - Swakopmund Office: Corner Bismarck Street and Sam Nujoma Avenue
Open hours for permits: Monday to Friday: 8h - 13h and 14h - 17h / Saturday, Sunday & public Holidays: 8h - 13h


Si les bureaux du Ministère sont fermés : Charly Desert Tour est situé sur Sam Nujoma Avenue (au 11) et La station Hans Kreiss sur cette même avenue délivrent les permis

Retour sur Swakopmund à la tombée de la nuit, à travers une route désertique. Le soleil couchant et la poussière donnent une atmosphère particulière. Un peu de repos avant de rejoindre le centre ville pour dîner au KUPFERPFANNE, un restaurant recommandé la veille par les suisses rencontrés à Walvis Bay.

Ce restaurant est non seulement un véritable musée (photos, objets, articles de presse, menu sous forme d’un journal d’époque ...) mais est également très réputé pour ses steaks d’oryx.

Sur la route nous croisons beaucoup de voitures chargées d’immenses cannes à pêche placées verticalement à l’avant du véhicule ( !). Cette partie de la côte est très poissonneuse et nous sommes le week-end du 1er mai, fête du travail également en Namibie.

Le dîner, accompagné d’un Pinotage rouge sud-africain, a été excellent : steaks d’oryx, légumes, mousse au chocolat et glace vanille. Retour à l’hôtel sans GPS: de vrais namibiens nous sommes en train de devenir car nous retrouvons sans problème notre chemin. Coucher 21h (c’est tard !).


LEVO TOURS

KLEINES NEST Guesthouse

Samedi 2 mai 2009 (Swakopmund – Living Desert Tour)

Lever un peu plus tardif, c'est-à-dire à 6h. Douche hyper chaude (comme d’habitude) et petit déjeuner buffet somptueux dans la superbe salle du restaurant attenant à l’hôtel, The Wreck, avec vue en hauteur sur la plage.

Ce matin nous avons réservé une excursion découverte dans le désert avec TOMMY, un « bushman blanc » passionné qui va nous faire découvrir le désert, « son bureau » comme il dit, situé désormais aux portes de Swakopmund. Araignées, lézards, geckos, scarabées, serpents et autres caméléons n’ont aucun secret pour lui et il a une formidable énergie pour nous transmettre sa passion. Tommy voit ce que nous ne voyons pas, il sent ce que nous ne sentons pas, il entend ce que nous n’entendons pas et en plus il nous apprend à faire attention à ce qui nous entoure et pourrait nous paraître insignifiant. Tout cela ponctué d’humour et de gentillesse, des qualités qui semblent faire partie du tempérament des namibiens. Cette découverte du désert et de ce qui y vit (plantes ou animaux) se termine par une virée sur les dunes aux portes de la ville, en surplomb de la route qui relie Swakopmund et Walvis Bay, où le sable rencontre la mer.

L’après-midi nous avions prévu de faire un survol de la côte mais faute d’avoir reconfirmé plus tôt, cette sortie, très couteuse à 2, est annulée.

Nous gardons donc cette excursion pour notre prochaine visite en Namibie.

Nous visitons donc Swakopmund, sa plage, son « centre ville », ces rues bordées de monuments datant de l’époque allemande. Nous croisons les premières femmes Himbas venues jusqu’ici vendre leur artisanat et nous discutons avec de jeunes vendeurs angolais parlant très bien français, installés ici pour gagner leur vie. Le temps est beau, la ville est agréable, beaucoup de magasins sont ouverts, les Car Watchers sont toujours sympas, bref notre première quinzaine de notre voyage en Namibie s’est déroulée sans incident et nous sommes conquis.

Pour le dîner nous avons choisi de dîner au WRECK, le restaurant de l’hôtel, apparemment réputé étant donné le nombre de voitures garées à l’extérieur et le taux d’occupation de la salle. Le dîner délicieux (décidément, on mange vraiment très bien en Namibie) accompagné de Chardonnay: soupe à l’oignon, poisson frais et dessert. La salle, plutôt chic, surplombe la mer et dans la nuit, nous parvenons presque à nous imaginer à bord d’un bateau voguant sur l’océan.


BEACH LODGE

TOMMY'S SAFARIS & TOURS

Plus d'images du LIVING DESERT TOUR

Dimanche 3 mai 2009 (Swakopmund – Spitzkoppe)

D3716, D930 via Uis C35, D2359 – 2h30

Ce matin nous avons prévu de faire un peu de ravitaillement (merci aux supermarchés Namibiens SPAR d’ouvrir dès 8h !), de visiter éventuellement le musée ou l’aquarium (la galerie des cristaux est fermée le dimanche) avant de prendre la route pour le SPITZKOPPE. En fait 2 jours c’est un peu court pour tout voir dans la région de Swakopmund mais nous y avons fait de très belles rencontres et nous espérons pouvoir revenir un jour.

Nous quittons Swakopmund la route B2, monotone et plutôt laide mais rapidement les herbes réapparaissent et enfin les cailloux et les montagnes. A l’approche du Spitzkoppe, nous traversons des villages très différents de ceux du sud et les stands de vente de pierres sont nombreux. Juste avant la D3716, nous nous arrêtons devant un petit étalage et 2 fillettes accourent du village où elles habitent. Nous leur achetons quelques pierres. Elles nous expliquent qu’elles ont faim. Nous leur donnons des pommes et des Rusks puis nous donnons du lait à leur maman qui est enceinte. Je leur demande si je peux les prendre en photo. Elles acceptent et prennent la pause, avec d’autres enfants puis toutes seules. Elles me demandent de leur envoyer la photo ( !) et écrivent simplement sur mon carnet de route, leurs 2 prénoms, Rosalinda et Laurencia, persuadées que cela suffira pour que le courrier arrive. Je leur demande un peu plus d’info et je finis par avoir le nom de leur hameau. Ce ne sera pas aisé pour le facteur d’autant que nous n’avons jamais croisé de camion postal nulle part. D’ailleurs comment le courrier peut-il arriver jusqu’ici ? En tout cas, celle qui a écrit leurs prénoms sur mon carnet a une très belle écriture. Il est vrai que le souci du gouvernement namibien est l’éducation de 100% des namibiens et que des écoles mobiles sillonnent tout le pays jusqu’aux villages les plus reculés.

Le SPITZKOPPE RESTCAMP est géré par la communauté Damara. C’est très sommaire : des WC entre les rochers, pas d’eau courante, pas d’électricité mais le site est fabuleux. Ici tout respire le calme et la sérénité. Les emplacements sont naturellement spacieux, dessinés par la nature et il y a de quoi faire un barbecue. Installés au pied des rochers habités par de nombreux Damans des Rochers, un genre de grosse marmotte, cousins des éléphants ( !), nous déjeunons (notre repas traditionnel : salade de tomates et patates, saucisses au barbecue) avant d’entamer un grand nettoyage de printemps et de dépoussiérage du 4x4.

En fin d’après-midi nous partons avec un guide Damara, Eddie, découvrir le site du BUSHMEN PARADISE sur les murs duquel les peintures datent de 2000 à 4000 ans. Faites avec du sang d’animaux, du jaune d’œuf d’autruche, des herbes mixées, ces peintures représentent des animaux ou des scènes de chasse. Nous rejoindrons ensuite l’Arche, un pont immense creusé par le sable et le vent.

Au retour nous dégustons une bonne bière fraîche avec Eddie.

Il est 18h : dîner au camping puis dodo .

Les levers tôt, les journées au grand air et les soirées tranquilles dans la nature sous le ciel étoilé et la Voie Lactée nous incitent à rejoindre notre « maison » très tôt.


Plus de photos de Swakopmund ...

Plus de photos du SPITZKOPPE...

Lundi 4 mai 2009 (Spitzkoppe – Massif du Brandberg )

D3716, D930 via Uis C35, D2359 – 2h30

Réveil frisquet. Petit déjeuner au lever du soleil puis départ pour le massif du Brandberg. Le ciel est bleu et lumineux tandis que nous quittons le Restcamp et les Damaras avec un dernier regard sur le Spitzkoppe.

Quelques maisons perdues dans le paysage avant la traversée du lit asséché de la rivière Omaruru (position 4 x 4 et boîte courte à cause du sable).

Nous croisons quelques carrioles tirées par des ânes sur la piste et cette tranquilité nous permet d’apprécier notre traversée du Damaraland.

Au loin sur la piste nous apercevons quelque chose qui brille : il s’agit en fait d’un petit garçon qui agite sa bouteille en plastique vide pour arrêter les voitures. Sa maman qui fabrique des petits objets, tient un petit stand d’artisanat. Nous remplissons la bouteille d’eau du petit garçon, nous donnons des pommes et des Rusks pour les 4 enfants et nous jetons un coup d’œil aux jolis objets que la maman confectionne : des colliers et des bracelets avec des graines d’acacias et des perles en bois, des petits éléphants en bois … Nous lui achetons un collier et un petit éléphant et nous prenons quelques photos. Elle nous dit qu’elle a beaucoup apprécié notre geste pour ses enfants et nous fait un petit prix. Très souriante, elle s’occupe très bien de ses enfants qui passent leurs journées avec elle car ce sont les vacances scolaires ici. Une belle rencontre, au milieu de nulle part.

Le Damaraland est vraiment une très belle région à tous points de vue.

Nous arrivons vers 10h au WHITE LADY LODGE au pied du Brandberg. En attendant que notre chambre soit prête, nous profitons du jardin, superbement arrangé avec de nombreuses plantes grasses autour de sa piscine, avec pour toile de fond les chaudes couleurs du massif du Brandberg. La chambre est joliment décorée et nous disposons d’un Braii à l’extérieur (pour nos traditionnelles pommes de terre-oignons). Le Lodge est ancien et semble avoir un peu mal vieilli, mais il possède tout de même un charme « safari africain ». Une petite famille de suricates nous rend visite. Peu sauvages, les petites bêtes se laissent caresser, prendre dans les bras et tentent même de rentrer dans la chambre.

Après le barbecue, nous prenons le 4x4 pour une balade à la recherche de la White Lady, une peinture rupestre, que nous ne trouverons pas, mais nous aurons l’occasion de découvrir le superbe paysage du Brandberg, puis le lit asséché de la rivière Ugab où il est possible de croiser des éléphants du désert. Un peu de lessive, une bonne douche chaude (Donkey System) avant le dîner au restaurant du Lodge (oryx à la Strogonoff !). Très bon dîner, servi avec beaucoup de naturel et de sourire. Rencontre avec un géologue français en mission de quelques semaines en Namibie et Mr et Mrs Smith ( !) et leur 4 enfants, une famille de Namibiens en congés, venue découvrir eux aussi le Damaraland.


SPITZKOPPE RESTCAMP

WHITE LADY LODGE

Lundi 5 Mai (Brandberg - Twyfelfontein)

D2359, D2319, C35 via Khorixas, C39 – 4h avec arrêt et visite de la Forêt pétrifiée

Réveil vers 6h et photos au lever du jour. Le Donkey System chauffe déjà pour la douche et une thermos d’eau a été discrètement déposée sur la table de la terrasse. De quoi nous préparer une boisson avant d’aller prendre un très bon petit déjeuner au Lodge. Départ pour TWYFELFONTEIN via KHORIXAS où nous espérons trouver un bureau de poste pour poster nos dernières cartes postales et faire un peu de ravitaillement. Nous traversons beaucoup de lits de rivières asséchés et les paysages sont très verdoyants. Il doit y avoir des éléphants car les énormes bouses sont nombreuses. Ce sont des animaux farouches et discrets qui restent cachés dans la végétation au bord des pistes et il n’est pas rare de passer très près d’eux sans les voir. Khorixas (que l’on prononce « koricha ») est un gros bourg chef-lieu du Damaraland. Les églises luthériennes y sont nombreuses et un supermarché, petit mais très bien achalandé et très propre, permet de faire le ravitaillement. Les marchandises sont posées sur des tables ou à même le sol, l’ambiance est décontractée et souriante et il ne vient à l’idée de personne de doubler dans les files d’attente aux caisses ( !). Un jeune homme porte mes courses jusqu’au 4x4 en échange d’un petit pourboire. Cela me gêne un peu car cela fait un peu colon mais en fait, une foule de petits « métiers » de ce type permet aux namibiens de gagner un peu plus. Nous repartons sur une piste classée « C », pas terrible mais les paysages sont tellement beaux …

Nous faisons une halte à la Forêt Pétrifiée, où avec un guide et quelques autres touristes nous découvrons des arbres qui sont originaires d’Afrique Centrale, arrivés ici par les fleuves ont été pétrifiés il y à plusieurs milliers d’année avec les catastrophes climatiques que le continent africain a subi. Un dernier lit de rivière asséché nous permet d’accéder au Xaragu Camp, un restcamp hyper accueillant, propre et très bien situé. Comme d’habitude nous disposons d’espace suffisant pour nous installer avec le 4x4 et d’un barbecue.

Après le repas nous partons découvrir le site de TWYFELFONTEIN, ses peintures et gravures (pétroglyphes) rupestres ainsi que les ORGAN PIPES, muraille de basalte d’une centaine de mètres de long et quatre mètres de haut environ. Nous visiterons le site en compagnie de Bernadette, une jeune femme guide (à noter que seules les femmes sont guides à Twyfelfontein car ces postes leur sont réservés). Très courageuse elle est venue travailler malgré sa fièvre et ses douleurs, malgré les 10km AR qu’elle doit faire à pied chaque jour pour venir travailler tandis que ses enfants qui sont en congés scolaires sont restés à la maison. Il fait une chaleur très éprouvante et le personnel doit acheter son eau. Nous lui laisserons un bon pourboire car elle a fait correctement son job malgré son état.

Retour au XARAGU CAMP, montage de la tente, douche extra chaude dépoussiérante avant le dîner buffet vers 18h30. Une grande tablée cosmopolite nous permet de partager notre dîner avec un couple de namibiens (blancs, grands et blonds, très « Beach surfers »), un couple d’allemands (étudiants en marketing en stage pour 2 mois ici) et un couple d’écossais. Une fois encore, le repas, accompagné de vin sud-africain, est délicieux. Pas d’électricité mais des lampes à pétrole, une décoration et une vaisselle hyper clean. De retour au campsite, nous découvrons que des lampes à pétrole ont été déposées sur chaque emplacement ainsi qu’à côté des douches et WC. La nuit est étoilée (comme toujours), douce et sans vent. On va finir par s’habituer à dormir dans notre tente sur le toit du 4x4 !


XARAGU CAMP

Mercredi 6 Mai 2009 (Twyfelfontein – Seisfontein / C39, C43 – 4h)

Réveil vers 6h, douche chauffée au bois extra chaude et petit déjeuner au lever du soleil : super agréable avec le chant-cri des nombreux oiseaux. Beaucoup de grenouilles très petites, à peine plus grande qu’un ongle de pouce dans la douche (seul endroit humide du Restcamp). Nous passons à l’accueil pour payer notre séjour et nous quittons le Camp Xaragu dont nous garderons un superbe souvenir. Comme souvent que ce soit en camping ou en Lodge, le patron nous recommande la prudence sur la route. Avant PALMWAG, nous franchissons la barrière vétérinaire, un immense clôture qui traverse tout le pays d’est en ouest et empêche ainsi le passage du bétail entre le nord et le sud du pays. Mise en place au temps de la peste bovine, cette barrière existe toujours et interdit aux éleveurs du nord namibien de vendre leur bétail au sud en imposant une quarantaine.

Ensuite la route est très belle et les paysages sont variés et magnifiques jusqu’à SEISFONTEIN. Arrêt au canyon de la rivière KHOWARIB qui est bordée de palmiers et pas asséchée du tout. C’est un véritable oasis dans cette partie nord de la Namibie. Ce trajet nous donne l’occasion de traverser une Namibie plus rurale : troupeau de bovins, chèvres et ânes, maisonnettes de terre avec le Kraal (enclos pour le bétail) et vieille voitures garées à proximité. Beaucoup de lits de rivières caillouteux et non asséchés. Sans doute beaucoup d’éléphants (bouses bien fraîches). Il est vrai que nous sommes dans la région où vivent les éléphants dits « du désert », adaptés aux conditions difficiles, ils ont l’habitude de suivre le lit des rivières. Nous nous arrêtons à Warmquelle avec l’idée de trouver de la viande fumée mais c’est un vrai supermarché « de brousse » : savons, shampoings, riz, boîte de conserve, frigos vides et immense billard autour duquel jouent quelques jeunes. Beaucoup de musique, jamais d’agressivité et toujours cette ambiance tranquille. Quelques femmes Herreros installées sous un arbre, les hommes sont sous un autre arbre, tous semblent attendre un improbable moyen de transport.

Nous arrivons à Seisfonteion, spécialisée dans les réparations de pneus. Il faut dire qu'ici, les pistes ne ménagent pas la mécanique et les crevaisons peuvent être fréquentes. Vu de l'extérieur, le FORT SEISFONTEIN, vieille ruine transformée en Lodge par un couple d’allemands, semble défraichit et poussiéreux, mais les chambres sont spacieuses et la cour intérieure avec ses palmiers, ses fleurs et sa piscine est un havre de paix. Nous profitons d’ailleurs de la piscine, très fraîche mais très appréciable avec cette chaleur. Pique-nique dans la chambre, douche rafraichissante et départ en reconnaissance sur la route de PURROS, une piste qui se dégrade très vite. Les lits de rivières sont très ensablés, la mécanique souffre mais les paysages sont magnifiques. Les montagnes semblent couvertes de velours. Après une dizaine de kilomètres nous repartons vers Seisfontein, que nous traversons pour partir vers Opuwo par la C43. Cette route a été ravinée par les pluies mais la lumière est très belle à cette heure-ci. Plusieurs villages Himbas au bord de la route et beaucoup de bétail. De retour au fort nous réfléchissons au trajet du landemain : les 4h de piste pour parcourir les 100km qui mènent à Purros nous font peur et nous décidons de changer notre parcours. Nous rejoindrons directement Opuwo où il y a également un camping. A part un autre couple de français qui logent ici aussi, nous sommes seuls pour le dîner au bord de la piscine. Le repas est excellent, notamment la soupe de brocolis et le serveur est très sympa mais cela dit, le rapport qualité-prix de cette étape n’est vraiment pas avantageux.


D'autres photos du DAMARALAND (Brandberg et Twyfelfontein)

Jeudi 7 Mai 2009 (Seisfontein – Opuwo / C43 – 3h30)

Réveil vers 6h, douche, petit déjeuner buffet et paiement du solde de notre séjour. Nous retrouvons notre 4x4 hyper clean (parfaitement nettoyé par un membre du personnel en échange d’un pourboire) et nous prenons la route pour OPUWO. Le ruissellement des eaux à la saison des pluies a défoncé la route, classé « C » mais à une seule voie, caillouteuse, sinueuse et qui traverse de nombreux lits de rivières. Au milieu de montagnes verdoyantes, nous franchissons la Joubert Pass dont le dénivelé est impressionnant. Plus loin, il nous faut parcourir sur plusieurs mètres le lit d’une rivière asséchée mais rempli de grosses pierres. On imagine les conducteurs de véhicules 2x4 ! Au-delà de ce passage délicat, un pickup est arrêté et plusieurs hommes nous interpellent. En panne d’essence ils nous demandent si on peut leur donner un peu de carburant. Avec sourire je leur réponds que l’on veut bien leur en vendre un peu puisque nous l’avons achetée. Ils n’ont que N$50, on discuté, on négocie mais finalement c’est de l’essence et non pas du diesel dont ils ont besoin. Les discussions se poursuivent. Ils veulent ensuite de l’eau, on les dépanne avec le bidon d’eau du robinet, puis de la nourriture, puis des chaussures, des vêtements … pour tout cela, ce sera non, fermement mais toujours avec le sourire. Nous remontons tranquillement dans le 4x4 et nous repartons. A l’étape suivant des français nous expliquerons que leur loueur de 4x4 leur a déconseillé de s’arrêter ainsi au milieu de nulle part. Nous réaliserons plus tard que cet arrêt aurait pu être dangereux : nous étions seuls sur une route isolée !

Sur le reste du parcours nous croiserons beaucoup de bétail et beaucoup de jeunes enfants qui réclament à manger. C’est un autre visage de la Namibie, celui d’une province plus pauvre et plus déshéritée où les gens, malgré le bétail abondant, (bétail qui est en fait leur compte bancaire et qu’ils ne consomment que pour les grandes occasions) n’hésitent pas à faire la manche.

Arrêt au supermarché et distributeur CB d’Opuwo et là, c’est plus difficile qu’ailleurs : ils veulent tous vendre quelque chose, garder la voiture, manger, boire … C’est la première fois que nous ressentons en Namibie une certaine agressivité. L’OPUWO COUNTRY HOTEL situé sur les hauteurs de la ville est un havre de paix et de tranquillité. Le camping est hyper bien organisé : ombre et soleil, vue sur la route qui mène à Epupa ou Ruacana, pelouse, électricité pour le frigo, braii, toilettes, douches et éviers plus que propres. Les campeurs ont accès à toutes les installations du Lodge et nous passons l’après-midi au bord de la piscine à débordement du Lodge, avec vue sur toute la vallée et les montagnes au loin. L’hôtel est magnifique et assez récent et c’est là que descendent toutes les personnalités du gouvernement. Après cet après-midi de repos au soleil, retour au restcamp où un petit groupe de 5 ou 6 retraités français, certains connaissant déjà la Namibie, se sont également installés. Nous nous préparons un bon barbecue sous les étoiles. Alors que des gardiens surveillent l’accès au lodge, nous sommes surpris par l’intrusion d’un guide qui nous propose ses services pour aller voir un village Himba. Il semble que tout le monde veuille avoir sa part de gâteau avec les Himbas. Nous déclinons son offre et nous nous couchons de bonne heure car nous avons rendez-vous avec un guide de l’hôtel demain matin vers 8h. Nuit étoilée et tranquille, juste interrompue par la présence d’un chat sur le toit du 4x4 à côté de notre tente.


Plus de photos du KAOKOLAND...

OPUWO COUNTRY HOTEL

Vendredi 8 Mai 2009 (Opuwo – Village Himba)

Réveil très matinal, vers 5h30, et après une douche chaude, un petit déjeuner copieux face à un paysage splendide, nous quittons le camping pour une chambre au Lodge. Nous garons la voiture devant le Lodge et nous faisons la connaissance de KONSA qui sera notre guide pour une rencontre avec des Himbas. Le père de Konsa est un Herrero et sa maman est une Ovambo. Quant à Konsa, il parle les 11 dialectes régionaux de Namibie, l’anglais, l’Afrikaans, a quelques notions d’allemand et aimerait bien apprendre le français et l’espagnol ! Nous sortons de la ville puis nous empruntons rapidement des pistes qui semblent ne mener nulle part et que l’on serait bien incapables de retrouver seuls. Konsa nous explique qu’il n’emmène pas un groupe de 50 touristes au même endroit que 2 ou 3 personnes, qu’il choisit également le lieu selon la nationalité des touristes, certains n’apprécient pas la rusticité alors que c’est justement ce que d’autres recherchent.

Après quelques hésitations suivies d’une rencontre avec une jeune femme Himba qui parcourt plusieurs dizaines de kilomètres à pied pour aller vendre en ville le lait de ses vaches, nous arrivons devant un village installé face à une immense vallée surplombée par une montagne longue et très plate (un peu semblable à la Montagne de la Table de Captown). Konsa parle longuement avec le chef pour lui expliquer qui nous sommes et le but de notre visite, et nous sommes autorisés à entrer dans le village. Le chef accepte notre venue et s’en suivent alors beaucoup de « Moro » (« Bonjour »), de poignées de mains et de sourires, car les Himbas sont gentils, souriants et accueillants pour qui sait les respecter et prendre le temps de les connaître. Nous réalisons combien il est important de venir à leur rencontre avec un guide car ils ne parlent pas un mot d’anglais et Konsa traduit toutes nos questions puis toutes les réponses des Himbas.

Chez les Himbas …

Pas de dieu, pas d’église, mais un feu sacré qui leur permet de communiquer avec les ancêtres qui les guident dans leurs choix et dans le respect de leurs traditions.

Les Himbas ne connaissent pas leur date de naissance : ils savent qu’ils sont nés un jour de pluie où un jour de grosse chaleur.

Ils possèdent beaucoup de bétail, bovins, ovins et caprins, plusieurs femmes (le chef de ce village a eut 3 épouses et 20 enfants. Il est d’ailleurs désolé pour Cyrille qui n’a qu’une seule épouse !).

Ils sont peu enclins à scolariser leurs enfants. Le gouvernement namibien qui souhaite éduquer tous les enfants du pays a donc mis en place des écoles mobiles qui sillonnent les coins les plus reculés mais doit faire face à la mauvaise volonté des Himbas pour qui la scolarisation n’est pas importante. Ils craignent que leurs enfants, une fois éduqués et titulaires d’un diplôme, partent loin du village et perdent leurs traditions. Il est vrai que beaucoup de jeunes Himbas, devenus médecin, enseignant ou avocat, n’ont aucune envie de vivre la vie rude de leurs parents et quittent définitivement leurs villages. L’évolution des mentalités fait que les hommes délaissent peu à peu la tenue traditionnelle (jupette et coiffe en chignon) pour de vêtements « occidentaux ». Les hommes ne font pas grand-chose et leurs activités principales sont la sieste, le comptage des têtes de bétail et l’expression de leurs exigences. Chez les Himbas ce sont les femmes qui abattent le plus de travail. Levées 2h avant les hommes, couchés 2h plus tard, elles font tout ce que les hommes ne font pas : s’occuper des enfants, préparer le repas, aller chercher l’eau, traire les bêtes 2 fois par jour, faire le beurre, concasser les céréales, faire la vaisselle, le ménage, la lessive … Ce sont elles qui parcourent parfois 12km aller-retour pour aller chercher 25L d’eau qu’elles ramènent dans de gros bidons sur leur tête, qui remuent pendant des heures les calebasses remplies de lait pour en faire du beurre, qui construisent les maisons ….

Les femmes Himbas n’utilisent jamais d’eau, que ce soit pour se laver ou pour laver le linge. L’eau n’est utilisée que par les hommes et pour la cuisine. Les Himbas mangent 2 fois par jour, le matin et le soir, une bouillie de mil le plus souvent. Les bovins ont une grande valeur, ils sont leur compte en banque. Quand ils tuent une bête, c’est donc une chèvre de préférence et ils vont alors manger cette viande pendant 2 ou 3 jours de suite puis uniquement des céréales pendant 1 ou 2 semaines. Ils ne mangent jamais de fruits ou de légumes et malgré ce régime alimentaire très incomplet, ils ne semblent souffrir d’aucune carence, leurs dents et leurs cheveux sont superbes. Quant aux femmes malgré le fait qu’elles n’utilisent jamais d’eau pour se laver, elles ont une peau superbe et douce, sans trace de crasse ou autre imperfections.

Les jeunes femmes ont souvent leur premier enfant vers l’âge de 14 ans et il n’est pas rare qu’elles en aient 10 ou 12. Les Himbas sont désormais sédentaires et bénéficient entre autre des dons alimentaires apportés par les guides qui viennent avec des touristes désireux de découvrir leur mode de vie. Himbas et Herreros sont un groupe ethnique identique et il peut y avoir des mariages « mixtes » entre ces 2 populations. Par contre, les mariages avec d’autres groupes sont quasiment inexistants.

Les ornements et les coiffures ont un rôle essentiel pour les femmes. Par exemple, elles ne sortiront jamais du village sans le gros coquillage qu’elles portent en pendentif entre les seins. La coiffure distingue leur statut (célibataire, mariée..) et les ornements (ceinture, collier, bracelet de cheville) permet de déterminer si elles sont pré-pubères, en âge d’être mariée, mariée et le nombre d’enfants qu’elles ont.

Un village Himba = une famille, quelques maisons faites de branches de Mopane puis recouvertes de ciment fait de crottes de chèvre, bouses de vaches et eau. Les différentes familles (les villages) s’invitent entre elles à l’occasion des cérémonies (mariage, naissance, circoncision, deuil …).

Puisqu’ici les femmes font tout, un homme occidental peut rêver de devenir Himba mais pour cela ils devront y laisser leurs dents, les 4 incisives du haut. Donc à moins d’être porteur d’un dentier, cette vie de « pacha » a un coût !

Cette tradition de casser les dents définitives des jeunes garçons date de l’esclavage, lorsque les colons cherchaient une main d’œuvre en bonne santé, musclée, vigoureuse aux dents saines. Les Himbas qui ne voulaient pas devenir esclaves ont choisi de sacrifier leur dentition pour ne pas être emmenés de force. L’esclavage est fini aujourd’hui mais pour ne pas froisser leurs ancêtres, les jeunes Himbas perpétuent cette tradition.

Avec Konsa, nous découvrons l’intérieur d’une maison et la façon dont la vie y est organisée (coin cuisine, coin chambre, feu central …). Une jeune Himba nous explique ensuite la méthode de fabrication de cette pâte rouge, mélange de poudre et de beurre, dont elles s’enduisent le corps 2 fois par jour, qui nettoie leur peau et qui les protège du soleil, des parasites et des maladies de peau. Pour parfumer leur corps ou désinfecter le linge, elles font brûler une variété bien particulière de bois.

Ni eau ni électricité, recyclage des déchets organiques, voici un mode de vie très écologique.

Avant de quitter les Himbas, Konsa leur donne quelques provisions de notre part : de l’huile, de la farine, des pains de glace …) et nous leur offrons quelques cartes postales de Paris, des cahiers et stylos ainsi que quelques peluches qu’ils choisissent de donner aux petites filles. Les villageois semblent apprécier notre geste. Le soir à l’hôtel, dîner-menu fixe composé de soupe, légumes et steak de springbok, excellent comme toujours !


Plus de photos du Village HIMBA ...

Samedi 9 Mai 2009 (Opuwo – Epupa Falls / C43 – 3h30)

Réveil très matinal car la route est longue pour rejoindre notre prochaine étape : les chutes d’Epupa à la frontière angolaise.

Petit déjeuner à 6h30 et départ à 7h30 : impeccable !

Nous avons décidé de faire les courses et le plein de carburant très tôt (en Namibie les supermarchés ouvrent entre 7h30 et 8h). Pas de lait UHT ni de produits anti-moustiques dans cette région où les réfrigérateurs sont rares et les moustiques présents ! Par contre les rayons de lait frais et de produits anti-cafards sont remplis !

Le principal problème d’Opuwo est la présence d’une « mafia » locale, des bandes de jeunes qui semblent organiser et gérer les points stratégiques de la ville, notamment les stations d’essence dans cette région où, au-delà Opuwo, il n’y a plus de points de ravitaillement en carburant. C’est bien simple, une seule des trois stations vend de l’essence aux touristes, le pompiste est absent, réfugié dans son « bureau », et quant au policier présent sur place … il est en train de nettoyer les WC !!!

Bref, une bande de jeunes, sortis d’on ne sait où et habillés très élégamment, est là pour décider qui peut acheter de l’essence. Ils se disent tous guides, arborent leur pseudo carte de guide professionnel, avec photo, cherchent à monnayer leurs services tout en entamant un véritable interrogatoire sur notre présence en Namibie. Il faudra que je me fâche fort, que l’on fasse mine de partir comme si nous n’avions pas besoin de carburant (alors que nous n’avons que 40L de diesel dans les jerricans). Il faudra que l’alarme du 4x4 se mette à brailler, pour qu’enfin, un élégant jeune homme vêtu d’un manteau de cuir et chaussées comme un prince, nous fasse le plein tandis qu’un autre nous lave les carreaux. C’est certainement l’évènement le moins agréable de notre périple en Namibie. Cette région où l’agriculture est absente alors que les troupeaux de bétail sont importants, est délaissée par l’état et quelque peu déshéritée. La présence de nombreux jeunes angolais venus tenter l’aventure en Namibie, mais sans emploi, n’arrange rien. Nous gardons un super souvenir du camping, du Lodge d’Opuwo, de notre visite chez les Himbas avec Konsa et de nos discussion avec quelques namibiens âgés, que nous retrouverons ensuite à l’Omarunga Camp d’Epupa, mais cette dernière épreuve nous poussera à tracer en ligne directe direction Epupa Falls, sans plus nous arrêter pour personne.

La route est superbe jusqu’à Epupa et en bien meilleur état que la portion Seisfontein-Opuwo. IL faut tout de même rester prudents avec la présence de nombreux troupeaux au milieu de la piste et les nombreux lits de rivières (pas tous asséchés) à traverser. Beaucoup d’arbres et de montagnes.

L’OMARUNGA CAMP est situé au bord de l’eau, le long du fleuve KUNENE qui est la frontière naturelle avec l’Angola, en amont des chutes, à l’abri du soleil sous d’immenses palmiers. Comme nous dit Mary, la gérante du Restcamp, Epupa est un des rares endroits en Namibie où nous verront autant d’eau ! Ici la chaleur est moite et l’ambiance très africaine. Non loin de là, au milieu de quelques cabanes provisoires, se trouve un «Supermarket » très particulier : musique, coiffeur, manucure et ambiance « cool-relax ». J’y vais pour tenter de trouver des produits anti-moustiques et du lait UHT. Le rayon des produits de beauté est hyper bien achalandé, je trouve des spirales anti-moustiques mais pas de lait UHT. L’accueil y est sympa et bon enfant. Nous cassons la croûte, rien de bien différent : tomates, pommes de terre au barbecue et fruits, avant de partir voir les EPUPA FALLS, moins impressionnantes que les chutes Victoria mais tout aussi magnifiques, de par leur décor naturel, la présence des rochers de différentes couleurs, des baobabs et des palmiers. La lumière est écrasante en milieu de journée et après une pause à l’ombre des arbres, nous y retournons en fin d’après-midi. Des hommes lavent le linge dans des cuvettes naturelles où coulent des filets d’eau, des touristes se baignent dans ces « baignoires » naturelles, des groupes de femmes improvisent un salon de coiffure au bord des chutes, quelques stands vendent de l’artisanat local tandis que des adolescentes viennent chercher de l’eau en amont des chutes.

Le soir nous dînerons au restaurant du Restcamp. Les tables sont joliment décorées et le menu-buffet, composé de légumes, oryx, koudou …, est excellent. L’entrée et le dessert, servis à table, sont tout aussi délicieux. Beaucoup de bruits d’oiseaux et de grenouilles animent la nuit chaude au cours de laquelle il nous sera quasi impossible de fermer l’œil car nous ne sommes pas du tout habitués au bruit incessant des chutes d’eau.


Plus de photos des EPUPA FALLS ...

Dimanche 10 Mai 2009 (Epupa Falls – Kavita Lion Lodge)

(C43, C41, C35 – 5h)

Lever à 5h30. Premiers bruissements d’animaux tandis que nous prenons une douche chaude sous le ciel étoilé (murs en bambou et pas de toit pour les sanitaires). L’endroit a quelque chose de magique. Petit déjeuner au bord du Kunene alors que le jour se lève. Pliage du matériel et au revoir à Mary avant de prendre la route, assez longue aujourd’hui, qui nous conduira au Kavita Lion Lodge dans la région de Kamanjab. Nous reprenons la même route qu’à l’aller entre Epupa et Opuwo. La piste est en bon état et la lumière du petit matin est très belle. La vue sur les Baynes Mountains est différente à cette heure-ci et les troupeaux de bovins et ovins sont déjà bien nombreux. Nous n’avons pas besoin de nous arrêter à Opuwo et nous empruntons ensuite des routes, C41 et C35, qui sont asphaltées et sur lesquelles la vitesse est de 120km/h. Il faut toutefois rester très vigilant à cause des troupeaux et autres koudous ou ânes qui peuvent surgir sans prévenir ! Vers 11h : petite pause café et rusks sur une « aire d’autoroute ».

Ces aires de repos sont nombreuses, bien indiquées et bien organisées : table et chaises en béton, parasol pour l’ombre et poubelle pour laisser l’endroit propre et c’est très propre en général ! Pour les WC, c’est dans la nature !

L’asphalte c’est bien pour le dos mais c’est très monotone et puis Cyrille doit rester particulièrement attentif à cause des animaux qui semblent y circuler tout aussi à l’aise que s’ils étaient sur une piste où personne ne circule. Les propriétaires ne semblent pas conscients des accidents potentiels. A moins de 80km au nord de Kamanjab nous repassons la barrière vétérinaire mais dans ce sens nous avons à faire à un vrai policier très souriant qui nous demande notre permis de conduire, qui note le N° d’immatriculation de la voiture et qui nous questionne sur un éventuel transport d’animaux. Il éclate de rire lorsque Cyrille lui montre le petit éléphant en bois acheté dans le Damaraland et qui voyage depuis entre nos 2 sièges.

Arrivés au KAVITA LION LODGE, un déjeuner nous attend avant de participer à des activités liées à la protection des lions. Cette ferme qui possède 10km de clôture commune avec le Parc Etosha est le siège d’une fondation privée, AFRILEO. Accompagnés par Simone, la gérante du Lodge, un pisteur et un ranger, nous visiterons le centre d’éducation : une grande salle de classe dont les murs sont couverts de travaux d’enfants, de photographies de félins, d’explications sur les projets et activités du centre, qui sont :

- la reconstruction de la clôture du Parc Etosha, très ancienne et en très mauvais état, et qui laisse passer de nombreux félins qui déciment les troupeaux des fermes mitoyennes au Parc.

- L’éducation des enfants qui de retour chez eux expliquent à leur tour à leurs parents pourquoi les félins ne doivent plus être massacrés.

- L’information des fermiers quant à la nécessité de protéger les prédateurs (lions, hyènes …) car ils sont une source de revenus non négligeable pour le pays.

- L’accueil de lions blessés, de lionceaux orphelins et leur remise en forme avant leur transfert éventuel vers d’autres parcs dans le monde entier

Ensuite nous irons observés un couple de lions qui ne peuvent plus être remis en liberté : un mâle âgé de 17 ans (en liberté, son espérance de vit aurait été de 14 ans) et une femelle âgée de 9 ans. Ce « contact » visuel, à l’abri dans une sorte de cabane d’observation, à quelques mètres d’eux, reste une expérience inoubliable. Plusieurs rapaces, peu effrayés, voir culottés, n’hésitent pas à attendre à quelques centimètres des félins, les restes du festin.

Le dîner-buffet est excellent : oryx, beignets d’oignons et de courgettes, brocolis, pommes de terre à l’ail et mousse de goyave en dessert.

KAMANJAB (qui se prononce « Kamaneyab ») est un des grands centres de production agricole du pays et les légumes sont délicieux. Nous logeons dans un petit chalet entourés d’arbres où nichent de nombreux oiseaux et d’où l’on peut observer pendant la nuit les animaux qui viennent boire au point d’eau situé devant nos fenêtres. On pourrait rester éveillés toute la nuit tant l’activité nocturne animale est dense ici.


KAVITA LION LODGE

Lundi 11 Mai 2009 (Kavita Lion Lodge – Parc Etosha Okaukuejo)

C35, D2694, D2710 et C38 – 3h

Lever à 5h30 pour partir faire un dernier Game-drive très matinal de 6h30 à 9H. Petit déjeuner au retour puis départ pour le Parc Etosha, la plus grande réserve animalière de Namibie (un peu l’équivalent du Parc Kruger en Afrique du Sud). Simone nous explique la route la plus pratique et la plus agréable pour rejoindre l’entrée du Parc en évitant Outjo et nous conseille de faire une halte au supermarché de Kamanjab pour le ravitaillement.

Nous traversons plusieurs fermes et les pistes sont en bon état. Le temps est toujours aussi ensoleillé, il fait bon et le ciel est bleu. Tout se passe bien depuis notre arrivée en Namibie et dans ces nombreux instants où nous sommes seuls sur la route, nous réalisons combien nous sommes chanceux de faire un tel voyage et de pouvoir observer d’aussi belles choses et autant d'animaux (suricates, écureuils, serpents, oiseaux multicolores ...)

Alors que je sommeillais, pour éviter un très beau serpent vert et jaune, sans doute mortel, Cyrille fait une embardée qui a failli nous faire échouer dans le fossé. Le temps de faire marche arrière, le reptile a disparu entre les broussailles, sans même attendre l’œil du photographe.

En fin de mâtinée, nous arrivons au Parc ETOSHA à OKAUKUEJO. Le camp dispose d’une poste, d’un supermarché assez bien achalandé et d’une boutique de cadeaux. L’accueil est hyper sympa et après avoir payé les droits d’entrée pour les 3 jours que nous passeront à Etosha, nous rejoignons le Campsite qui nous a été attribué. Comme d’habitude, l’emplacement est spacieux, arboré, propre, équipé d’une borne électrique, pratique pour le frigo et d’un barbecue. Le temps d’un repas rapide (nos traditionnelles tomates et pommes de terre au feu de bois) et nous partons découvrir les premières pistes de la partie ouest du parc avant la fermeture des portes prévue vers 17h. Les animaux sont nombreux : de grands troupeaux de zèbres de Burchell, de springboks (oh, encore des springboks !), d’autruches, de gnous et de nombreux échassiers. La lumière de la fin d’après-midi rend les couleurs très chaudes: la piste blanche, les herbes jaune, ocre ou vert, du ciel bleu vif et des différents pelages des animaux. Pour cette première sortie, nous aurons l’occasion d’apercevoir, avec l’aide d’un groupe de touristes et leur Ranger, une première lionne, couchée à l’ombre d’un bosquet. La similitude de couleur entre son pelage et les arbres ne nous aurait pas permis de la distinguer et nous aurions pu passer à côté d’elle sans la remarquer. Nous observerons beaucoup d’animaux au point d’eau d’Okondeka puis aux abords du Camp d’Okaukuejo. Retour au Restcamp, barbecue de saucisse achetée à Kamanjab arrosé de vin blanc sud-africain, expulsion des chacals qui n’hésitent pas à venir chercher de la nourriture dans le Restcamp, à quelques mètres des tentes. Douche et dodo.


Plus de photos d'AFRILEO

Restamps du PARC ETOSHA

Mardi 12 Mai 2009 (Parc Etosha – Halali Restcamp)

Lever à 5h15. Pliage du matériel, douche et petit déjeuner avant de partir sur les pistes du centre du Parc cet rejoindre pour ce soir le Camp d’HALALI. Nous aurons l’occasion de voir des girafes, des zèbres et des impalas à face noire, fines et gracieuse sur leurs pattes frêles. Nous passons tellement près d’eux que nous pourrions les caresser sans sortir du 4x4. Nous sommes parfois seuls sur certaines pistes et nous pouvons rouler à notre rythme, à chercher le moindre animal, à couper le moteur pour les observer en silence et à savourer ces moments de bonheur et de plénitude.

Nous pouvons observer, de loin, quelques lionnes en chasse et de nombreux oiseaux multicolores, des Rolliers à longs brins, perchés au sommet des arbres au bord des pistes, tels des sentinelles curieuses. Le RESTCAMP d’HALALI est très calme et très propre, et dispose d’une immense piscine. Pause déjeuner rapide et nouvelle découverte du parc dans l’après-midi : beaucoup de girafes gracieuses et peu effarouchées par les véhicules.

Le soir, tandis que nous préparons notre barbecue, les éléphants arrivent au point d’eau, en troupes, sans manquer d’avertir les visiteurs de leur venue, à grands barrissements. Le spectacle est alors étonnant car tout le monde cesse son activité (tant pis s’il est l’heure de préparer le dîner) et accourent au point d’eau avec son appareil photo ou sa caméra.

Le spectacle est splendide : pas moins d’une vingtaine d’éléphants venus se désaltérer sous les yeux émerveillés des vacanciers. Une fois les éléphants repartis, c’est l’heure du barbecue : saucisses, oignons et pommes de terre dans le POTJIE, cette gamelle en fonte noire, originaire d’africaine du sud, la jumelle de nos cocottes « Le Creuset », dont tout le monde dispose ici en camping. Ensuite c’est l’heure de la vaisselle aux sanitaires où tout le monde se retrouve, où toutes les langues et origines se mêlent, dans un grand vacarme de vaisselle en métal dans les éviers en inox.

Nous retournons ensuite au point d’eau où nous aurons l’occasion d’observer un rhinocéros entre deux « piqués de tête ».

Retour à la tente et dodo.

Mercredi 13 Mai 2009 (Parc Etosha – Namutoni Restcamp)

Lever à 5h30. Rituel du pliage du matériel, douche et petit déjeuner. Avant de partir pour l’est du Parc et rejoindre pour ce soir le RESTCAMP de NAMUTONI, nous repassons au point d’eau du Restcamp où nous observerons de belles impalas à face noire, des pintades de Numidie, quelques calaos et un écureuil qui n’hésitera pas à venir à quelques centimètres de nous.

Nous croiserons peu d’animaux le matin mais les paysages sont superbes.

Namutoni est un camp plus « chic » et l’accueil des campeurs moins agréable qu’à Okaukuejo ou Halali. Le supermarché est plus achalandé en cartes postales et cadeaux qu’en alimentation. Toutefois les emplacements sont très agréables : engazonnés, ombragés, spacieux et propres.

Cette partie du parc est très belle, notamment les abords du Fisher Pan où nous observons beaucoup de girafes et de zèbres.

Le Restcamp est « habité » par une grande colonie de mangoustes rayées, curieuses et presque effrontées, qui n’hésitent pas à monter sur le barbecue et fouiller dans les poubelles à la recherche de nourriture. Leurs jeux, ponctués de petits cris, nous accompagnent jusqu’au point d’eau nocturne où nous allons observer un groupe de girafes et quelques impalas avant le dîner.

Peu d’activité ce soir (que nous sommes difficiles désormais !) mais le coucher de soleil est magnifique. Nuit étoilée et tranquille.



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Jeudi 14 Mai 2009 (Parc Etosha – Tsumeb - Hoba - Waterberg)

C38, C42, D2859, D2860, D2512 – 7h avec arrêt au lac Otjikoto, déjeuner à Tsumeb et à la météorite de Hoba)

Lever à 5h30. Douche puis grosse bourde, sans doute due à la fatigue : je pose les clés dans la voiture et je claque les portes en position verrouillage. M… nous voilà coincés à l’extérieur. Une chance, nous avons nos papiers sur nous et je parviens à appeler African Tracks pour savoir quoi faire. Le trajet Windhoek-Namutoni est trop long (environ une dizaine d’heures), donc très onéreux, et le loueur nous conseille donc de plutôt casser une vitre dont le coût de réparation sera moindre. Tandis que le camp s’est quasiment vidé, nos voisins de camping peuvent apprécier la dextérité des habitants du 9-3, autant pour casser la vitre du 4x4 particulièrement résistante que pour la remplacer avec un morceau de plastique et du scotch épais. On reconnaît bien la capacité d’adaptation des habitants de ceratins départements français … Rituel du pliage du matériel et petit déjeuner. Il n’est que 8h30, comme quoi « le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt » et nous décidons, avant de quitter le parc Etosha, de prendre le temps d’emprunter la Dik-Dik Drive où les koudous sont nombreux. Ces derniers instants à Etosha nous donnerons l’occasion d’observer de nombreux animaux venus se désaltérer au même moment au point d’eau de Klein Namutoni : koudous, girafes, gnous, zèbres, springboks, phacochères, oryx, canards et un superbe éléphant.

A la sortie du parc, un vieil homme et un enfant vendent de très jolis oiseaux en bois peint. Nous nous arrêtons pour en acheter plusieurs puis nous prenons la route pour rejoindre le Parc du WATERBERG. La route sera longue mais ponctuée de belles haltes.

La première halte est le LAC OTJIKOTO, un immense cratère rempli d’eau suite à un effondrement, dans lequel l’armée allemande n’a pas hésité à jeter armes, munitions et canons après sa défaite à la fin de première guerre mondiale, et dans lequel les plongeurs poursuivent de fructueuses recherches.

Puis nous passons par TSUMEB, une ancienne cité minière, jolie petite ville coquette, aux larges rues bordées de palmiers et de jacarandas. Déjeuner rapide à l’Etosha Café avant de reprendre notre route vers la Météorite de HOBA, la plus grosse météorite trouvée en Namibie, 60 tonnes, qui n’a laissé aucun impact aux alentours de son point de chute. Après Hoba, la piste traverse de nombreuses fermes, séparées par les portes métalliques caractéristiques que des enfants accourent ouvrir et refermer sur notre passage.

Les habitants de cette région sont très calmes et très souriants, à l’image du petit vendeur de paniers rencontré à Tsumeb.

Nous sommes ici dans le triangle du maïs, la région la plus arrosée de Namibie et cela se voit dans le paysage très vert où les pistes, très rouges, sont presque boueuses.

Nous arrivons au Parc du WATERBERG à la tombée du jour. Le lieu où se trouve le camp est impressionnant, situé au pied d’un immense plateau vertical de grès rouge-orangé. Nous avons choisi un bungalow mais le camping est réputé pour être l’un des meilleurs de Namibie. Les bungalows sont hyper confortables avec un abri accolé à la maison pour y garer le 4x4, un barbecue extérieur, une petite terrasse avec table et chaises, un grand studio avec tout le confort.

Les mises en garde à propos des babouins sont nombreuses et la prudence reste de mise aux abords du chalet. Les possibilités de randonnées sont nombreuses mais nous en profiterons lors d’un prochain séjour. Pour le dîner, notre dernier barbecue, nous préparons un bon POTJIEKO (saucisse, oignon, pommes de terre), accompagné de vin rouge. Potjieko que nous sortirons récupérer dans la nuit, munis d’une ceinture de pantalon, au cas où les babouins décideraient de nous attaquer pour voler notre repas !

Rangement du matériel de camping dont nous n’aurons désormais plus besoin, au cours duquel je découvre enfin que le morceau de plastique rouge qui est avec le matériel de cuisine du 4x4 n’est pas une nappe en plastique de rechange mais une cuvette pliable qui permet de transporter sa vaisselle entre le Campsite et les sanitaires (mieux vaut tard que jamais) !

Nuit calme mais ponctuée de nombreux bruits et cris d’animaux.


Plus de photos de TSUMEB et du WATERBERG

Vendredi 15 Mai 2009 (Waterberg – Okonjima Lodge)

Lever « tardif », c’est à dire 6h15 ! Tandis que nous nous préparons, un babouin bien curieux vient jeter un coup d’œil à travers la vitre du chalet. Très franchement, nous ne sommes pas vraiment rassurés ! Douche puis petit déjeuner au restaurant. La salle de restaurant du restcamp, située dans l’ancien poste de gendarmerie du Parc, est magnifique. Beaucoup de boiseries, des plafonds hauts et de très belles photos d’époque, prises dans ce même lieu où nous prenons notre petit déjeuner.

Petit tour aux abords du bâtiment puis retour au chalet. La femme de ménage est déjà là. Nous quittons rapidement les lieux après lui avoir donné ce dont nous n’avions plus besoin (huile, farine, pain mais aussi thermos, gants et autres petits ustensiles).

Nous partons pour notre dernière étape, l’OKONJIMA Lodge, siège d’une autre fondation privée de protection des félins, guépards et léopards plus particulièrement. La porte d’entrée de la propriété est à 25km du Lodge, c’est dire la taille de la propriété. Notre arrivée est annoncée par radio, au cas où l’on se perdrait en route.

Le lieu est superbe, une décoration très « chic et africaine », du personnel très classe (nous détonnons un peu avec nos tenues débarquées défraîchies et poussiéreuses), L’organisation des activités est réglée telle une partition (un reste de « Deutsch Organisation » ?).

Nous avons l’occasion de participer à un « Leopard Radio Tracking » puis d’observer des Porcs Epic à la tombée de la nuit, au cours d’un « Sundowner Nightlife ». Nous faisons la connaissance d’un couple de français, tout juste arrivés en Namibie et qui entament un circuit « Jet Tours » de 2 semaines avec guide privé. Ils sont très sympas et leur guide parle très bien français (très pratique pour Cyrille). Le dîner est bon (pas le meilleur du séjour mais très correct) et le vin très apprécié.

Nous discutons avec un écossais, un monsieur très âgé qui passe chaque année 5 à 6 semaines dans ce Lodge. Il adore l’accueil, le lieu et est sensible à toute l’attention que lui porte le personnel.

La chambre est confortable, très joliment décorée et les lits sont hyper confortables (génial pour nos dos qui ont souvent vécu le confort sommaire de la tente de toit pendant tout ce mois).

Dur, dur, c’est notre dernier soir, notre dernière nuit dans ce pays magique et nous ne nous lassons pas d’observer pour la dernière fois la Voie Lactée sous le ciel clair et étoilé de Namibie.


WATERBERG PARK

Samedi 16 Mai 2009 (Okonjima Lodge – Windhoek - Paris)

Lever très matinal, vers 5h30 environ pour profiter d’un dernier Morning Game-drive. Petit encas avant le départ (gâteaux maison tout frais et café). Nous avons la chance d’observer un groupe de 9 guépards qui se promènent dans la lumière du jour qui se lève à peine. Notre Ranger nous emmène ensuite voir des African Dogs, sorte de chiens sauvages vivant en meute, apparemment très joueurs mais qui peuvent être dangereux tout de même.

Retour au Lodge, petit déjeuner copieux puis vers 8h30 nous prenons la route pour Windhoek où nous avons rendez-vous vers 10h chez notre loueur.

La route est asphaltée, rectiligne, monotone et un peu plus chargée que les autres routes ou pistes empruntées pendant un mois. Cette fois-ci, c’est la vraiment dernière ligne droite avant notre retour pour la France.

Nous retrouvons Windhoek, capitale à taille très humaine où il est facile de circuler en voiture et le GPS nous guide bien jusqu’aux bureaux du loueur. Un autre couple, des allemands, arrive peu après nous pour rendre aussi son véhicule et prendre le même vol que nous ce soir pour Francfort. Nous passons la suite de la journée dans Windhoek : un bon repas chez Gatherman dans Independance Avenue (nous n’avions pas pu y dîner le jour de notre arrivée). L’endroit est agréable et installés sur la terrasse qui surplombe l’avenue nous dégustons un excellent poisson accompagné d’un bon petit vin blanc.

Le soleil ne nous aura pratiquement jamais quittés pendant notre séjour et nous profitons de nos dernières heures namibiennes. L’après-midi traîne un peu en longueur car ici tous les magasins sont fermés le samedi après-midi, les bars et les cafés également. Le seul qui soit ouvert est le Zoo Bar, un café situé dans un petit parc, non loin de notre point de rendez-vous, prévu à 16h pour rejoindre l’aéroport avec le loueur et nos bagages.

Enregistrement sans problème, derniers achats (Amarula principalement) dans les rares boutiques de l’aéroport (rien à voir avec celui de Johannesbourg), embarquement et décollage à l’heure. Une des hôtesses parle bien français, le service à bord est irréprochable et la nuit passe vite.


OKONJIMA LODGE

PLus de photos d'OKONJIMA ...

Dimanche 17 Mai 2009 (Arrivée à Paris)

Le vol se passe bien et nous arrivons à l‘heure à Francfort. Correspondance facile pour Paris (L’aéroport de Francfort n’a plus de secret pour nous !). Arrivée à Roissy et RER B pour rentrer à la maison. C’est dimanche et le RER va directement sur Magenta. Pas de problème, nous sommes encore en Namibie et nous n’hésitons pas à reprendre le RER E sans billet. Notre voisin Fred nous attend à la gare de Bondy. L’idée de retrouver Gribouille et Réglisse nous réconforte mais le soleil et la luminosité, les paysages et les couleurs nous manquent déjà. Tout s’est bien passé (ni panne ni incident) alors forcément nous sommes heureux d’avoir réalisé ce voyage. Il nous reste à l’esprit des centaines de souvenirs, des images et des sourires, plusieurs cartes mémoire remplies de photos …

Et une très forte envie de revenir un jour en NAMIBIE ...


EN CONCLUSION ....
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